Au moins trois facteurs ont jusqu’ici constitué un blocage à la publication des listes définitives aux différents concours de la sureté nationale.
Les sources de newsducamer.com sont formelles : les «résultats bruts» sont disponibles depuis au moins le mois de juin 2015. Oui, mais ils ne sont pas encore mis à la disposition des candidats. Et ceux qui ont suivi avec attention la communication du délégué général à la sureté nationale Martin Mbarga Nguele ne manquent pas de signifier leur impatience.
Le délai prolongé entre les examens et la publication des résultats est également un sujet d’inquiétudes au sein de l’administration même de la police alors qu’il est certain que toutes les épreuves ont été corrigées et que les notes ont été compilées. Cependant des sources informelles rencontrées par votre site web indiquent que trois éléments concomitants pourraient expliquer la longue attente avant la divulgation des noms des candidats retenus.
1- L’agenda diplomatique surchargé du président de la République
A tort ou à raison, l’activité diplomatique de Paul Biya n’aurait pas beaucoup contribué à accélérer la procédure de publication des résultats du concours de la police 2015. La préparation de la visite de François Hollande, pour ne s’en tenir qu’à elle, aura pris un mois entier à l’ensemble de l’équipe opérationnelle en termes de préparation.
La DGSN qui est au cœur d’une activité de cette nature ne pouvait pas en même temps gérer la question des recrutements. Vous le savez, après les corrections, les délibérations doivent être organisées avec pour double repère la note des candidats et leur origine régionale selon des modalités déjà précisées par Martin Mbarga Nguele. La visite annoncée du président nigérian Muhamadu Buhari le 29 juillet prochain n’est pas de ce point de vue un élément rassurant !
2- Le péril sécuritaire
Il est vrai que les concours de recrutement des élèves-policiers ont été annoncés lors du passage du délègue général à la sureté nationale à la tribune de l’Assemblée nationale lors de la plénière spéciale organisée contre l’insécurité aux frontières le 27 novembre 2014. Il reste que la mutation de la menace notamment avec les mines anti-personnelles dans un premier temps, et maintenant avec les attaques-suicides pose des problèmes stratégiques que même la police doit résoudre avant d’accueillir de nouvelles recrues. Donc, inutile de dire que l’attentat-suicide de Fotokol n’est pas un signal rassurant.
3- La réfection des locaux de l’école de police de Yaoundé
Les candidats au concours de la police les plus curieux ont sans doute fait un tour ces dernières semaines dans la cour principale de l’école de police de Yaoundé, à Tsinga. Les travaux ont été lancés surplace par le délégué Mbarga Nguele. Il s’agit de rénover les bâtiments afin de pouvoir accueillir dans des conditions plus conviviales les candidats qui seront admis à recevoir une formation de policier.
Autre chose, jusqu’au mois de juin 2015, les écoles de police de Yaoundé et de Mutenguene accueillaient encore des élevés-policiers. Les différentes promotions ont déjà reçu leurs parchemins. Ce qui signifie que les dortoirs sont maintenant libres. Une bonne nouvelle puisqu’en définitive, il s’agit du signe le plus tangible que la situation va bientôt être débloquée.