Se dirige-t-on vers la libération de Bruno Bidjang ? C’est une question qui mérite d’être posée. Et le journaliste Paul Chouta se la demande.
Vers la libération imminente de Bruno Bidjang ? Des grandes manœuvres sont en cours pour la libération de Bruno Bidjang. Selon des informations provenant de sources fiables, des pourparlers sont en cours pour la libération de Bruno Bidjang Oba'a Bikoro, arrêté à Bafoussam puis transféré au Secrétariat d'État à la défense (SED). Des sources proches de la présidence de la République indiquent qu'un accord imminent a été trouvé en vue de la libération du propagandiste, une figure de proue de FC ligne 94.
Bruno Bidjang aurait pris des engagements et signé un document qu'il a remis aux enquêteurs au SED où il est en garde à vue. Ledit document, dont nous ne savons pas encore le contenu, est associé à son dossier qui sera acheminé au tribunal militaire de Yaoundé. Il sera de nouveau déféré chez le commissaire du gouvernement du tribunal militaire de Yaoundé demain mardi. « Tout est orchestré pour sa libération demain lorsqu'il sera déféré », nous confie une source.
Parmi les autorités qui manœuvrent pour sa libération, les noms du directeur du cabinet civil, Samuel Mvondo Ayolo, du ministre de la communication Emmanuel René Sadi, de Sylvain Mvondo ou encore du ministre des Finances reviennent. Selon ces mêmes sources, l'intention est de le libérer pour qu'il s'exile et soutienne FC Ligne 94 depuis l'étranger, notamment en Suisse, l'un de ses pays de prédilection. On vise ainsi à lui conférer un rôle similaire à celui d'un lanceur d'alerte, manœuvrier de la communication et propagandiste de FC ligne 94. Cette démarche vise à le présenter comme un prisonnier d'opinion.
Au Cameroun, la vie des véritables prisonniers politiques qui militent pour le bienêtre de tous les Camerounais ou encore des journalistes critiques vis à vis du régime sont en danger. Certains sont régulièrement menacés. D'autres croupissent en prison. On a par exemple le journaliste anglophone Mancho Bbc arrêté en 2017 à Bamenda lors d'une manifestation et condamné à une lourde peine de prison ferme.
On peut aussi citer Olivier Bibou Nissack, le porte-parole de Maurice Kamto. Il a été arrêté à son domicile en septembre 2020 devant son épouse enceinte et condamné à 7 ans de prison ferme. Actuellement à la prison centrale de Kondengui, son état de santé se détériore de jour en jour.
C'est pareil pour le Pr Alain Fogue. Ce professeur d'université et trésorier du MRC avait été interpellé en septembre 2020 après le coup d'un fil d'un homme en tenue qui demandait à le voir devant le domicile de Maurice Kamto. Il écopé de 7 ans d'emprisonnement ferme à l'issue d'une mascarade judiciaire au tribunal militaire de Yaoundé. Le Pr Fogue est très craint du régime de Yaoundé à cause de ses prises de positions.
Il a régulièrement demandé à Paul Biya de mettre un terme à la guerre en zone anglophone et de faire la lumière sur les scandales de détournement de l'argent destinés à la construction des infrastructures devant abrités la Can avortée de 2019. Ces chantiers avaient été gérés par le SGPR Ferdinand Ngoh Ngoh à travers la Task Force. Ce scandale a été baptisé Cangate. Un autre scandale de ce genre est lié aux fonds destinés pour la lutte contre le Covid-19 qui étaient contrôlés par une autre Task Force du même SGPR.
Plusieurs centaines de militants du MRC ont été arrêtés toujours en septembre 2020 pour avoir pacifiquement manifesté pour les mêmes revendications. En prélude à ces arrestations, Bruno Bidjang avait des reportages à charge sur Vision 4 contre ces militants et son leader. Certains de ces militants sont morts en prison.
Bruno Bidjang que le cabinet noir ou encore l'ingénierie à la solde de FC Ligne 94 veut à tout prix imposer à l'opinion publique comme un prisonnier d'opinion est partie intégrante du supplice que le régime de Paul Biya inflige au Cameroun. Il n'est rien d'autre qu'un complice de ceux qui bousillent les caisses de l'État. C'est un recéleur de la ligne 94. Il doit son niveau de vie ostentatoire grâce au pillage de l'argent du contribuable camerounais. Il est en partie responsable de la vie chère, de l'augmentation du prix du carburant et de la souffrance du peuple Camerounais.