Conférence Anglophone: Christian Tumi à la quête de 32 millions

C’est le montant du budget prévisionnel qui sera collecté pour l’organisation de la Conférence générale Anglophone qui se tiendra les 21 et 22 novembre 2018.

La crise socio-politique qui touche les régions du Nord-Ouest et Sud-Ouest, dite Crise Anglophone, prendra un autre tournant, peut-être le plus décisif de son histoire, les 21 et 22 novembre prochain, lors de la tenue de la Conférence générale Anglophones (AGC). C’est du moins ce qu’espère le Collège des Organisateurs de cette initiative conciliatoire présidé par Son Éminence le cardinal Christian Tumi, archevêque émérite de l'archidiocèse métropolitain de Douala.

Pour réaliser cette rencontre, les organisateurs auront besoin d’un budget prévisionnel de 32 346 800 (trente-deux millions trois cent quarante-six mille huit cents) F Cfa, a indiqué ce Collège au cours d’une conférence de presse qui s’est tenue le 11 octobre 2018 à Douala. « Le Collège des organisateurs note avec une profonde satisfaction l'excellent progrès réalisé jusqu'à présent dans les préparatifs de la Conférence générale Anglophone. Le Comité d'organisation de la Conférence a déjà commencé la collecte de fonds pour financer ce budget », explique Dr. Simon Munzu, le porte-parole du Collège des coordonnateurs de la Conférence générale d’anglophones.

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L’AGC a réitéré le caractère œcuménique et la neutralité politique de cette initiative.

« Les promoteurs sont motivés uniquement par leur volonté de voir cesser les nombreuses souffrances que la crise anglophone est en train de causer aux populations des régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest et dont l'impact commence à se faire sentir sérieusement dans d'autres régions du pays. Ils réitèrent leur appel à tous les habitants des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, vivant à l’intérieur ou à l'étranger, de faire des sacrifices nécessaires, pour assister massivement à la Conférence générale d’anglophones et contribuer ainsi directement à notre recherche collective d’une solution définitive, durable et satisfaisante au problème anglophone et à la crise anglophone au Cameroun », souligne les organisateurs.

En attendant le déroulement de cette assise, Le Collège appelle à la cessation des hostilités entre les militaires et les groupes armés dans ces deux régions, l'abandon des poursuites pénales non justifiées, la libération des personnes actuellement détenues dans le cadre de la crise anglophone et de la facilitation du retour des personnes qui ont été déplacées de l'intérieur ou de l'extérieur depuis octobre 2016.

A mi-parcours du premier trimestre de l'année scolaire 2018-2019, ces hommes de Dieu regrettent que la plupart des écoles de ces deux régions ne soient toujours pas ouvertes, une situation qui pénalise les enfants innocents, privés de leur droit à l'éducation. D’où l’appel au gouvernement et à toutes les autres parties concernées, à créer de manière urgente les conditions pour la reprise des cours dans un environnement normal et sécurisé.