Depuis son arrivée en Belgique, Shakiro vit pleinement sa vie d'homosexuel. Le jeune camerounais condamné dans son pays pour pratiques d'homosexualité s'habille sur sa nouvelle terre d'accueil comme une femme sans être inquiétée. Il multiplie les interviews aux médias et raconte l'enfer qu'il a vécu au Cameroun. Selon Shakiro, le Cameroun est l'un des pays les plus homophobes au monde. Il aurait vécu ses premières discriminations sur les bancs de l'école. Dans un entretien accordé à RTBF, il révèle avoir été choqué par les propos de son enseignant de mathématiques qui lui a expliqué qu'il n'avait aucune chance de trouver un travail décent au Cameroun avec son comportements efféminés.
Shakiro dit également avoir frôlé à mort en détention. Selon ses dires, il a été régulièrement violé par des prisonniers et assouvissaient sur lui leurs désirs sexuels.
« C'est 5 mois d'enfer. Je ne peux pas compter le nombre de fois que j'ai été violé avec Patricia et tu ne peux même pas te plaindre. Un prisonnier condamné à la prison à vie qui te viole, si te plains (chez le régisseur ndlr), il va te tuer. Cette cicatrice que j'ai au front, c'est quelqu'un qui m'avait poignardé en prison. Je préférais fermer ma bouche parce qu'ils n'ont plus rien à perdre. Après la prison, je suis devenu un peu décalé. Je suis devenue une personne bordelique. Je vivais dans un hôtel. Je ne faisais rien. J'ai vécu comme ça pendant plus d'un an 4 mois », explique-il.
Aujourd’hui épanoui en Belgique, Shakiro entend reprendre les études. Son ambition est d’entré dans une faculté de droit pour devenir un avocat qui défendre la cause des personnes homosexuelles. Il dit avoir fait la promesse à son avocate Me Alice Nkom.
Mon avocat Me Alice Nkom m'a dit: "Shakiro, je veux renaître en toi. Si je ne suis plus de ce monde je veux que tu continues mon combat.