C’est évident, les forces en face de l’institution camerounaise depuis plus d’un an, sur le théâtre des violences dans les régions du Sud-ouest et du Nord-Ouest, sont loin d’être de vulgaires épouvantails dans un champ de blé, destinés à faire fuir les oiseaux pilleurs.
C’est à coup sûr l’un des acteurs majeurs de la crise dans les régions anglophones du Cameroun. La firme canadienne a produit le principal carburant qui alimente aujourd’hui la ferveur et l’enthousiasme des leaders du courant sécessionniste et de leurs affidés, avec notamment la signature en 2012, avec des activistes de la « Southern Cameroons National Council » réfugiés en Occident, d’un contrat alléchant portant sur l’exploitation des réserves pétrolières de l’imaginaire république d’ambazonie.
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Les voyous se projettent déjà clairement dans la peau de dirigeants d’un état qui, jusque-là, n’existe malheureusement que dans leurs têtes. Les revendications corporatistes initiées par les avocats et les enseignants dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest ne serviront tout juste que de déclencheur pour un conflit bien planifié, avec des acteurs clairement établis, à des sphères respectives du funeste processus. Les leaders cachés, les activistes apparents, les partenaires embusqués dans le gouvernement et
chez différents partenaires institutionnels qui trahissent la République en échange de quelques gourmandises ; puis des partenaires internationaux maquillés, qui financent dans le secret, « défendent » ouvertement la démocratie et les droits de l’homme, incitent à une intervention humanitaire voire militaire, sous le prétexte d’un souci de rétablissement de la paix, du respect des droits de l’homme, de la démocratie. Cette dernière catégorie d’acteurs qui est de loin la plus insidieuse, la plus perfide et donc la plus dangereuse, est celle à laquelle appartient l’entreprise de droit du Belize domiciliée au Canada, Kilimandjaro Capital Ltd.
Comment justifier qu’une entreprise de classe mondiale comme celle-là ait réussi l’exploit de signer avec de vulgaires activistes comme pourraient en compter les Etats-Unis, le Canada, la France ou encore la Grande-Bretagne, un contrat aussi significatif que celui de l’exploitation de ressources pétrolières pour un territoire sur lequel ils ne vivent pas et n’ont absolument aucun contrôle ? Un groupuscule d’individus dont les membres ne se recrutent que dans la diaspora, sans véritables bases juridiques factuelles sur le territoire évoqué.
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L’entreprise qui est dirigée par Zulfikar Rashid, un Ougandais installé à Calgary au Canada, et qui projette donc clairement une hégémonie certaine sur les 43.000 km² à elle cédés par les activistes, semble se spécialisés dans le financement des mouvements de rébellion à travers le continent africain. Ainsi, elle est citée notamment dans l’alimentation de la crise dans l’enclave séparatiste angolaise du Cabinda. Ici, le mode opératoire fut le même à savoir, une signature de plusieurs contrats pétroliers avec les rebelles. Le Matabeleland Liberation Oragnization du Zimbabwe, les rebelles du Biafra au Nigéria et une faction séparatiste somalienne sont autant de partenaires qu’entretiendrait cette entreprise.