Les différentes menaces sécuritaires auxquelles le Cameroun a fait face au cours du dernier septennat du président de la République Paul Biya, notamment la guerre contre Boko Haram et les incursions des terroristes sécessionnistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, avaient toutes pour objectif d’empêcher la tenue de l’élection présidentielle du 7 octobre 2018 et conséquemment de chasser le chef de l’Etat du pouvoir. Et ceci, à travers des procédés anti-démocratiques. L’on soupçonnait à chaque fois une main manœuvrière étrangère. Décryptage.
« Au cours des dernières années, vous avez été en première ligne. Et vous n’avez pas cédé. Face à un envahisseur barbare qui détruisait, brûlait, tuait, vous avez résisté autant qu’il était possible ». Ces propos du président Paul Biya prononcé samedi 29 septembre 2018 au stade Lamido Yaya Dairou à Maroua dans la région de l’Extrême-Nord, à l’occasion de son premier meeting relatif à la campagne pour l’élection présidentielle de dimanche 7 août prochain, démontrent à suffire, le chemin jusqu’ici parcouru par les populations de la région de l’Extrême-Nord pour barrer la route aux attaques barbares de la secte Boko Haram depuis 2013.
Alors même que la menace djihadiste commençait à s’éloigner, le cap sera mis sur les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-ouest, où certains illuminés de la cause sécessionniste vont instrumentaliser les revendications corporatistes des avocats et enseignants dans ces 2 régions. Mais à chacune de ces crises, les pouvoirs publics ont toujours su manier à la fois le dialogue et la fermeté afin de garantir la sécurité des personnes et des biens.
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Mais seulement, ces menaces sécuritaires, savamment orchestrées selon un emploi de temps bien défini au préalable, ne sauraient être un simple fait du hasard. Des sources concordantes y ont toujours vu une main invisible étrangère tapie dans l’ombre et tirant les ficelles. A quelle fin ?
Certainement pour évincer l’homme du 6 novembre 1982 du pouvoir, et empêcher par la même occasion la tenue de l’élection présidentielle 2018.
Et la preuve ? C’est l’ambassadeur américain Peter Henry Barlerin qui va crever l’accès en déclarant tout de go, à la sortie d’une audience à lui accordée par le chef de l’Etat Paul Biya le 17 mai 2018, que Paul Biya devrait songer à quitter le pouvoir. Si cette sortie inappropriée du diplomate américain révèle la position de Washington vis-à-vis du régime de Yaoundé, c’est l’entrée en danse de l’Onu qui va laisser plusieurs observateurs pantois, notamment en ce qui concerne la crise dite anglophone. Un intérêt soudain qui n’a pas manqué de susciter quelques interrogations au moment où se profile l’élection présidentielle au Cameroun.
Pour comprendre ce soudain attrait des forces étrangères au processus de déstabilisation du Cameroun, nos sources indiquent qu’il faudrait remonter 2 ans avant la survenance des incursions sécessionnistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Tout aurait d’ailleurs été ficelé en août 2014, lors du sommet Usa-African leaders à Washington, soit 3 mois seulement après que le président Paul Biya ait officiellement déclaré la guerre à Boko Haram le 17 mai 2014 à Paris.
Un an plus tard, (2015), le département d’Etat américain va demander au président Paul Biya de se retirer. Même cette invective du département américain envers le régime d’Etoudi intervient alors même que le Cameroun n’attend aucune échéance électorale. La sortie de Peter Henry Barlerin en mai 2018 sera la face visible du complot. Le mode opératoire est alors bien huilé pour chasser du pouvoir Paul Biya, qui contre toute attente est largement soutenu par le peuple camerounais.
Alimenter les crises auxquelles le Cameroun fait face et empêcher le moment venu que l’élection se tienne à la date prévue, à défaut de contraindre le président sortant de ne plus poser sa candidature. Ainsi l’élection aurait été boycottée soit parce qu’il aurait eu des troubles dans la rue d’une part, ou encore qu’elle ne puisse pas être organisée dans la partie du territoire frappée par Boko Haram, et celle dominée par les sécessionnistes ambazonniens, d’autre part. Voyant que le président Paul Biya ne s’est jamais laissé intimidé, et surtout au regard de la magnanimité, du flegme et surtout du tact dont a usé le chef de l’Etat pour calmer ces crises, ces puissances occidentales et leurs relais au Cameroun vont opter pour de nouveaux paradigmes et passer à un nouveau stade de l’agression.
C’est l’intervention de ce que certains analystes ont qualifié de triangle infernal. Il s’agit en effet d’une campagne menée d’une part sur le fallacieux prétexte de la question des droits de l’Homme par Amnesty international qui a longtemps accusé le président Paul Biya et certains généraux camerounais de crime de guerre, demandant leur transfert à la Cpi. La 2ème offensive est celle menée par le Réseau des droits de l’homme au Cameroun (Redhac), entendu ici comme la caisse de résonnance d’Amnesty international et de Human Right Watch, qui propose une conférence vérité et réconciliation.
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En effet, nos analystes estiment que cette conférence aurait permis de mettre un arrêt sur le processus électoral au détriment d’une « espèce de conférence où on explique qu’elle se fera entre Camerounais, parce que ces gens n’hésitent pas à nous mentir. Mais en réalité on propose qu’elle soit encadrée par les entités internationales ».
Régimes fantoches
Alors question : que gagnent-ils en tentant de déstabiliser le Cameroun ? Certains analystes justifient en fait cette cabale sui generis contre le Cameroun, par l’instauration du printemps africain, qui n’est rien d’autre qu’une adaptation à l’Afrique noire du printemps arabe. Il s’agit en effet d’un remodelage politique qui consiste au changement des régimes de certains pays africains par l’instaurant des régimes fantoches occidentaux.
Certaines sources concordantes indiquent qu’outre les énormes richesses dont regorge le Cameroun et qui attisent moult convoitises, la principale cible, au lendemain du sommet Usa-African Leaders d’août 2014 reste la Chine. Il fallait à tout prix écarter la Chine économiquement et politiquement de l’Afrique. En effet, l’option prise par le président Paul Biya de renflouer la coopération avec la chine est une pilule difficile à avaler par certains pays occidentaux qui avaient cru faire du Cameroun leur chasse gardée. Car a-t-on coutume de dire : qui va contrôler le Cameroun contrôle la Cemac, la Cedeao et le Golfe de Guinée.