Le sélectionneur et manager Rigobert Song Bahanag a fait taire beaucoup de bouches, avec la dernière victoire de l’équipe nationale du Cameroun contre les Hirondelles du Burundi. L’ancien capitaine de la sélection et grand ami de Samuel Eto'o Fils était en danger et il le savait. Du coup, il n’était plus finalement en danger, selon sa propre théorie du danger.
Cette dernière fonctionne très bien apparemment. C’était le match de tous les enjeux et Rigobert Song Bahanag savait qu’il ne fallait surtout pas se tromper. Il était attendu par tout un pays et toute l’Afrique qui patientait de voir si le puissant Cameroun allait rester à la maison pour cette CAN Côte d’Ivoire. Chacun a maintenant la réponse.
Même si dans le jeu, Rigobert Song Bahanag et ses joueurs peinent toujours à convaincre les amoureux du cuir, les résultats sont quand même là : la victoire contre le Brésil pour le dernier match de poule à la Coupe du monde Qatar 2022, la gagne face à l’Algérie au stade Mustapha Tchaker de Blida qualifiant le Cameroun pour le Mondial et maintenant cette victoire in extrémis lors de la dernière journée pour valider le billet pour la CAN, ce sont de sacrés timings.
Finalement, Rigobert Song Bahanag commence par faire l’unanimité, de quoi espérer que sa durée de travail soit prolongée incessamment à la tête des Lions. Rémy Ngono ne manque de reconnaître les mérites de Rigo.
Il félicite son travail en direct sur une télévision française : « Mais il faut quand même aussi reconnaître une certaine chose, c’est qu’au-delà des individualités que compte le Cameroun, c’est la première fois que je vais féliciter Rigobert Song Bahanag, parce qu’au retour de la mi-temps, le Cameroun n’a pas pratiquement concédé d’occasion, ce qui veut quand même dire qu’il a fait un bon travail tactique.
Et de surcroit, il faut se dire que malgré tous les grands entraîneurs que le Cameroun a eus, malgré toutes les critiques que nous pouvons faire à Rigobert Song Bahanag, force est de reconnaître qu’il est le premier sélectionneur à envoyer le Cameroun non seulement à la CAN puis à la Coupe du monde.
Et d’ailleurs quand on voit certains résultats, je sais très bien qu’il y a encore des choses à faire mais il n’a pas encore eu le temps comme Aliou Cissé mais avec le temps on a quand même vu qu’il est le premier entraîneur à faire tomber le Brésil en Coupe du monde, ce qui n’était pas fait lorsqu’on regarde d’ailleurs que le Cameroun avait fait vingt (20) ans sans remporter une victoire en Coupe du monde.
Et là il était quand même aux pieds du mur et on a pu constater qu’il a fait beaucoup de changements avec une défense qui a été refaite presqu’à 95 % donc le coup de chapeau avant de regarder les moutons, je m’adresse d’abord au berger ».
Venant de Rémy Ngono, ces qualifications sonnent comme une onction divine pour Rigobert Song Bahanag qui est bien parti pour durer à son poste.