Conflit entre Ngoh Ngoh et Ngute : une personne au courant de tout raconte la vraie histoire

Le très stratège ministre d’État, secrétaire général de la présidence de République Ferdinand Ngoh Ngoh joue ses cartes au palais de l’unité à Etoudi, au milieu d’autres personnalités politiques influentes. Et jusqu’ici, l’homme à la punk s’en sort plutôt bien, même s’il se met au passage quelques barons à dos.

Le journaliste résidant à l’étranger Boris Bertolt sait curieusement beaucoup de choses sur cette rivalité qui ne finit jamais dans le clan Biya. Il explique comment « Ferdinand Ngoh Ngoh soutenu par Chantal Biya est devenu l’ennemi numéro 1 ».

Boris Bertolt écrit sur les réseaux sociaux : « Non ! Il n’y a pas de guerre des clans entre de prétendus héritiers du président Paul Biya, désignés comme tels. Il y a juste un secrétaire général de la présidence de la République boulimique (Ferdinand Ngoh Ngoh, ndlr), ivre de pouvoir et d’argent, brouillé avec trois quarts des ministres du gouvernement, qui se fabrique des ennemis et s’applique ensuite à la démolir politiquement, quitte pour cela à ruiner le programme d’action du président Paul Biya ou à paralyser l’action gouvernementale.

Ce dernier bénéficie de la protection de la première dame Chantal Biya dont il s’est attelé à embarquer dans les magouilles au point de bénéficier de son immunité. Ce qui fait de lui non plus le secrétaire de la présidence de la République, mais de la régente de Yaoundé ».

Le lanceur d’alertes susmentionné s'est appesanti sur le cas du Premier ministre, chef du gouvernement Joseph Dion Ngute. Il explique qu’il est la principale cible du tout-puissant vice-dieu : le Premier ministre chef du gouvernement, chief Dr. Joseph Dion Ngute.

Pour Ferdinand Ngoh Ngoh, le Premier ministre camerounais est une entrave au rayonnement de son autorité. Si selon la Constitution, le Premier ministre "est le chef du gouvernement dont il dirige l'action", on ne compte plus les instructions données directement par Ferdinand Ngoh Ngoh aux membres du gouvernement, au mépris du rôle et de la fonction du Premier ministre.

Et d’ailleurs, bien souvent, ces instructions du SGPR baptisé "le tout puissant d’Etoudi" prennent délibérément le contrepied des positions du chef du gouvernement, quand elles ne visent pas à supplanter le Premier ministre sur différents dossiers.

"Y a-t-il un Premier ministre au Cameroun ?" s’interroge régulièrement la presse camerounaise, au regard des nombreuses humiliations que le SGPR tente d’infliger au chef du gouvernement, y compris sur des dossiers importants engageant la survie de l’État.

Les efforts du Premier ministre Joseph Dion Ngute pour nouer le dialogue avec les séparatistes anglophones ont systématiquement été torpillés par le "tout-puissant d’Étoudi". Ce dernier a d’ailleurs essayé en vain de savonner la planche à Joseph Dion Ngute pour faire échouer le grand dialogue national. En vain. Car, pour le coup, Joseph Dion Ngute qui faisait un compte rendu quotidien au chef de l’État en présentiel a pu maintenir le processus sur les rails jusqu’à son terme.

Mais plus récemment "le tout-puissant" a pu semer la zizanie pour empêcher les processus de dialogue entre le gouvernement et les leaders séparatistes anglophones sous la houlette du gouvernement canadien ».