Les populations de ce village du canton Bassa dans l’arrondissement de Douala V, ont maille à partir avec le ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf) qui a attribué un lot par compensation au profit des familles Enangue et Eyenga sur le terrain objet du titre foncier N°34430/W domicilié à Ngoma.
Fin de semaine mouvementée à Ngoma. Au cours d’une palabre un individu ouvre le feu pour disperser les riverains qui protégeaient leurs domaines fonciers.
Cette escalade de violence précède de peu la mise en garde du chef traditionnel de Ngoma qui, excédé par des actes d’agression multiples perpétrées par des prédateurs fonciers, a tiré la sonnette d’alarme : « Monsieur le sous-préfet, ce qui se posse dans mon village est susceptible de dégénérer en affrontement physique.» Ngoma est un village du département du Wouri.
Situé dans l’arrondissement de Douala V, il s’étend du PK 18 au PK 27 Ce qui fait problème pour l’heure est que des individus sont venus déposer les coordonnées topographiques de leur titre foncier sur celui de 100 ha appartenant à la famille Log-Diheng de Ngoma, attribué par compensation et matérialisé parle TF 34430.W «alors que les arrêtés d’attribution des familles Enangue TF n i 6653. W et famille Eyenga TF n ° 17478. W sont établis au village Lendi ».
Erreur matérielle ou volonté d’accaparement ? D’évidence, ce tour de passe-passe n’a été possible qu’avec la complicité de l’administration locale.
Ainsi donc, après le déguerpissement à problèmes de Dikolo, arrondissement de Douala 1er, les populations du village Ngoma, du canton Bassa dans l’arrondissement de Douala V, ont maille à partir avec Henri Eyebe Ayissi, ministre des Domaines, du cadastre et des affaires foncières (Mindcaf) qui a attribué un lot par compensation au profit des familles Enangue et Eyenga sur le terrain objet du titre foncier N8 34430/W domicilié à Ngoma.
Ndame Eyoum Ferdinand, chef de famille Log Diheng, a donc introduit un recours gracieux aux fins du retrait de des arrêtés ministériel n° 1112 du 31 mai 2022 et Eyenga du 31 mai 2022 qui ont empiété carrément son domaine de 10 ha objet de plusieurs morcellements notariés et suffisamment occupés.
Prenant acte de cette requête, le ministre de tutelle a instruit ses services déconcentrés de lui tenir dans « les plus brefs délais, un relevé de bien immobilier actualisé et un plan d’Etat des lieux, contradictoires faisant ressortir clairement les numéros de Tf situés dans la partie rectifiée du titre foncier 34430/W afin de me prononcer en toute objectivité dans ce dossier ».
Il est clair que « les actes administratifs suscités sont entachés de fraude ayant entraîné une faute et d’excès de pouvoir de la part du Mindcaf ».
Micmacs
Tout aurait donc pu rentrer dans l’ordre d’autant plus que dans ce sillage, le sous/préfet de Douala 5 a ordonné le 7 septembre, l’arrêt « immédiat et systématique de tous travaux entrepris dans l’ensemble du site » querellé d’une superficie de 146 ha environ, objet du TF 34430.W « à la demande de la famille Log Diheng.
Le Sous-préfet souligne : « tous les protagonistes sont priés à respecter scrupuleusement cette mesure en attendant la décision du ministre compétent ». Ce d’autant plus que fort de deux certificats de propriété attribués à Dame Enangue et Eyenga au lieu-dit Lendi le conflit foncier s’est curieusement transporté à Ngoma sur la propriété de la famille Log Diheng.
Que cachent tous ces micmacs ? la réponse du ministre Eyebe Ayissi sur la requête de Ferdinand Ndame est fortement attendu pour éviter à la ville de Douala de devenir l’eldorado par excellence des prédateurs fonciers que l’on recrute au sein même de l’administration chargé du foncier…