Conquête du Grand Nord : Franck Biya violemment humilié, la désillusion est immense

La classe politique camerounaise est en ébullition à l'approche des élections présidentielles de 2025 qui s'annoncent palpitantes. En effet, si d'aucuns ont leur regard pointé vers Franck Biya, fils ainé du Président Paul Biya, une frange partie de l'opinion reste sceptique et le fait savoir.

Selon les informations de Boris Bertolt, l’entourage de Frank Biya prend très au sérieux l’idée d’une véritable candidature en provenance du Nord-Cameroun en l’absence du vieux lion. Il a commencé à dessiner les contours des figures qui pourraient éventuellement gêner Franck Biya. Lecture.

« S’ils écartent le ministre -technocrate Alamine Ousmane Mey qui est un relais du fils depuis une vingtaine d’années, ils gardent en ligne de mire quelques têtes dont les ministres Ibrahim Talba Malla et Manaouda Malachie, deux personnalités désormais incontournables dans le Nord-Cameroun. Si Paul Biya peut compter sur leur loyauté, l’entourage de Franck Biya reste circonspect sur un éventuel soutien.

Autre point d’interrogation dans l’entourage du fils du chef de l’Etat : les réticences de l’homme d’affaires Ali Bachir à rallier ses rangs. Courtisé à plusieurs reprises pour sa profondeur au Nord-Cameroun et un leadership incontestable dans la grande communauté Haoussa, il n’a toujours pas franchi le pas, soulevant de profondes questions et de grandes suspicions sur ses réelles intentions.

L’entourage de Frank Biya, au-delà de tout, scrute quotidiennement les actions et initiatives du journaliste Guibai Gatama qui appelle ouvertement à une succession portée par un Nordiste après Paul Biya. A plusieurs reprises, le journaliste aurait décliné des rendez-vous avec le fils du président.

Une position qui intrigue les conseillers de Frank Biya et un discours public assumé qui sème la confusion dans ses tentatives de pénétration au Nord-Cameroun, où son oncle, le ministre des Finances Paul Motaze, est quasiment chez lui » écrit Boris Bertolt.