Conquête d'Etoudi: Issa Tchiroma prend déjà une grande avance sur les autres

Les cloches de la campagne n’ont pas encore sonné que certains vieux routiers du macadam politique ont déjà chaussé leurs crampons. Issa Tchiroma, alias le Gandoureux national, n’attend jamais l’arbitre: il a déjà lancé son show, drainant des foules comme une vedette de makossa en tournée. Meiganga, Bertoua, l’Ouest…

Partout, on l’acclame, parfois même comme ce « diable » dont parlait l’évêque de Yagoua dans son homélie.

Mais derrière ses bains de foule, c’est surtout le MRC qui commence à tousser. Avant même que Maurice Kamto ne libère la fameuse fumée blanche, des militants ont déjà pris leur place assise derrière les Tchiromaniaques.

Un coup de charme qui pourrait coûter au parti un bon paquet de fidèles, juste avant les législatives.

Du coup, Mamadou Mota, l’intérimaire au ton rugueux, a sorti la ligne dure : « Pas de coalition Tchiroma-Bello ? Alors pas de consigne ! Nos militants ne sont pas des tomates à solder au marché politique. » Le message est clair.

Et comme si ça ne suffisait pas, Richard Bona a enfoncé le clou, version solo de jazz bien senti. Le bassiste ne joue pas du tout la partition de l’alliance : « Kamto, surtout ne va pas t’aligner derrière ces deux-là. Le match est déjà plié, les copies corrigées, et c’est Biya qui a déjà signé le bulletin. »

En résumé ? Le MRC ressemble de plus en plus à un condiment mal mélangé dans le grand tapioca électoral. Et pendant que Tchiroma grignote du terrain, l’opposition hésite encore entre la grande coalition et le grand désordre.

Avec Satirik