Conséquences : Vincent Aboubakar et ses coéquipiers risquent gros après leur communiqué

Certains l’assimilent à une prise de responsabilités juste, d’autres la trouvent irresponsable et non nécessaire. La sortie de Vincent Aboubakar, capitaine de la sélection camerounaise, fait le tour du monde à travers les réseaux sociaux. C’est le cas de le dire. Personne n’avait vu venir ce coup qu’on pourrait également qualifier de très en dessous de la ceinture pour une personne comme Eto’o.

Les Lions indomptables ont décidé, selon ce qu’ils assurent, de prendre les choses en main et d’intervenir dans le conflit qui existe entre la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) présidée par Samuel Eto’o Fils, le ministère des Sports et de l’éducation physique représenté par Narcisse Mouelle Kombi et le sélectionneur Marc Brys en charge de l’équipe. Mais comment l’ont-ils fait, c’est la question.

Vincent Aboubakar a lu un communiqué en direct devant des caméras qui le filmaient. L’attaquant parlait au nom de tous les joueurs qui étaient aussi présents à côté de lui. « Aboubakar lit comme le putschiste gabonais en 2019 », peut-on lire sur le réseau X, anciennement Twitter.

Depuis ces dernières heures, la procédure utilisée par les Lions et la forme dans toute sa globalité sont assimilées à la méthode souvent utilisée par l’armée et dont Vincent Aboubakar serait le Général. En effet, c’est un "coup d’État" qu’ont réalisé les joueurs sans le savoir, souligne une source, arguant qu’ils n’avaient pas à prendre position de la sorte.

Les plus observateurs vont jusqu’à politiser l’évènement et dire que ce sont ces genres de personnes que déteste le président de la République Paul Biya. Le chef de l’État a une peur totale, voire horreur, de ces actes de rébellion qui renversent souvent celui contre qui ils sont orchestrés, de quoi faire se méfier le chef du parti du RDPC même si la réclamation des joueurs va dans le sens de l’État qui est du côté de Marc Brys et non de Samuel Eto’o.

Quant au Lions indomptables, une décision pourrait être prise par la Fecafoot pour les sanctionner. Certains analystes évoquent même une suspension pour le prochain match. Mais on n’en est pas encore là.

En résumé, Vincent Aboubakar a lui qu’ils réitèrent leur soutien indéfectible à leur sélectionneur et à son staff technique, en qui ils ont une confiance totale. « Nous croyons profondément en leurs capacités à nous guider vers le succès et à réaliser les ambitions collectives du Cameroun. Leur travail, leur vision et leur engagement sont essentiels pour le futur du football camerounais. Cependant, nous sommes contraints de constater que ce travail est perturbé par des tensions inutiles qui mettent en péril l’équilibre de notre équipe », lance le buteur.

C’est pourquoi, ajoute-t-il, « nous souhaitons ici interpeller la Fédération camerounaise de football. Nous reconnaissons et remercions cette institution pour le soutien qu’elle nous a apporté jusque-là, mais il est indispensable qu’elle garantisse un environnement propice à la sérénité et au bon fonctionnement de notre équipe. Les perturbations et discordes que nous avons observées récemment n’aident ni notre entraîneur, ni notre staff, ni nous, les joueurs. Ces tensions ont effectivement des répercussions sur nos performances et notre capacité à mener à bien nos objectifs. Par conséquent, nous implorons la Fédération de tout mettre en œuvre pour permettre à notre sélectionneur et à son staff de travailler dans la paix et avec la stabilité nécessaires ».

Les joueurs demandent notamment le retour sur le banc de l’assistant de Marc Brys, Joachim Mununga. La suite de cette affaire va être spectaculaire.