Une enquête approfondie de Jeune Afrique met en lumière les failles potentielles au sein de l'une des institutions les plus cruciales du Cameroun. À quelques mois de la présidentielle de 2025, ces révélations soulèvent des questions sur l'impartialité du processus électoral.
Le magazine panafricain révèle notamment qu'Emmanuel Bondé, membre du Conseil constitutionnel depuis 2018, figure toujours sur le site officiel du RDPC comme membre du Bureau politique. Un détail troublant d'autant plus que, comme le souligne Jeune Afrique, cette liste a été mise à jour récemment, notamment pour mentionner le décès de Jean-Bernard Ndongo Essomba survenu en mars 2023.
L'enquête du journal s'intéresse également au cas d'Adolphe Minkoa She, dont la présidence du Conseil scientifique du Centre africain d'études et de recherche olympique pourrait être incompatible avec ses fonctions au Conseil constitutionnel.
Selon les informations exclusives de Jeune Afrique, cette offensive judiciaire s'inscrit dans une stratégie plus large de l'opposition. Le magazine rappelle qu'elle fait suite à une autre action en justice initiée par Jean-Michel Nintcheu contre le président Biya pour "cumul de fonctions".
Me Hippolyte Meli Tiakouang, cité par Jeune Afrique, demande au nom du collectif d'avocats que les trois membres visés se mettent en congé de leurs fonctions pour préparer leur défense, une requête qui pourrait avoir des implications majeures sur le fonctionnement de l'institution.
Le magazine souligne que cette affaire intervient dans un contexte particulièrement sensible, à l'approche de la présidentielle de 2025, où le Conseil constitutionnel jouera un rôle déterminant dans la supervision du processus électoral.