Consigne de vote de Kamto : c’est fait, les électeurs savent maintenant quoi faire

L'élection présidentielle du 12 octobre fait réfléchir tout le monde. La joie viendra-t-elle finalement dans le cœur des Camerounais ? Qu'apportera ce passage aux urnes de la population ?

L'activiste Jorel Jacques Zang a reçu dans sa messagerie privée une inquiétude d'un citoyen. Ce dernier dit avoir remarqué que depuis quelques jours, Zang ne parle pas des candidatures et de l'élection. « Que pensez-vous, va-t-on s'en sortir ? Et Paul Biya qu'on ne voit plus vraiment, moi je cherche à partir même d'ici », écrit l'internaute. À Zang de lui répondre.

comme je l'ai déjà dit tant de fois, la seule véritable alternance qu'il peut y avoir au Cameroun ne peut se faire qu'avec des institutions électorales totalement indépendantes et une opposition vraiment sérieuse. Au Cameroun, on n'a ni l'un ni l'autre.

Elecam et le Conseil constitutionnel, qui sont les organismes électoraux, sont dirigés par des membres du RDPC nommés par le président national du parti politique au pouvoir. Seulement à partir de là, on a des membres qui sont "juges" et en même temps "parties".

Le comportement même de ceux qui sont face au candidat du RDPC laisse à désirer car chacun est son coin. À part les deux candidats originaires du nord qui essaient un peu, même par la forme de bouger un peu, tout le reste c'est chacun pour soi et aucun d'eux ne fait semblant même de vouloir se battre contre le régime car pratiquement tous ont des accointances avec le même régime.

Par conséquent, pour moi tout ce qui se passe en ce moment n'est que du bruit et moi je ne suis pas là pour donner caution à du bruit. Concernant Maurice Kamto, ma position vous la connaissez déjà car j'ai été assez clair dessus : recevoir les candidats c'est une chose (il peut leur donner des conseils), mais donner publiquement une consigne de vote pour un candidat précis va très mal lui retomber dessus.

S'il tient tant à donner une consigne de vote, qu'il invite donc ses militants et sympathisants à voter le candidat qui leur sied en toute démocratie et qu'il se limite à cela. En définitive, seule une véritable volonté populaire peut balayer ce régime, à défaut, vous allez seulement supporter davantage le clan Biya dans sa médiocrité absolue encore sept ans, voire plus.

Voilà ma position clairement dite une fois de plus. Le 12 octobre va vous enseigner si vous continuez à être téléspectateurs de votre avenir politique.