Au charbon depuis la reprise ce matin de l'audience du contentieux électoral débutée mardi, le Conseil du candidat Maurice Kamto continue d'égrener les preuves imparables des irrégularités massives qui ont entaché le scrutin du 7 octobre.
A priori comme à posteriori, les exposés des avocats du candidat de la coalition autour de Maurice Kamto devraient amener le Conseil Constitutionnel à faire droit à la requête de leur client, pour qu'il veuille faire montre d'un peu d'indépendance.
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Déjà, l'un d'eux vient de soulever la question de la présence dans le panel des membres du Conseil Constitutionnel du président de la Commission Nationale de Recensement des Votes, le magistrat Emile Essombe, alors que la sa commission est justement citée comme partie adverse, puisqu'ayant comptabilisé les votes remis en cause. Il a utilisé pour ce cas flagrant d'impartialité du juge électoral, la métaphore du comptable qui s'institue auditeur.
La preuve, à peine Me Michèle Ndoki a-t-elle commencé à déballer les incongruités du travail et des chiffres sortis de la Commission que son président qui fait partie des 11 membres du Conseil Constitutionnel a surgi de son siège pour l'accabler de tous les noms… discourtois.
Me Léonard Ndem a battu en brèche la décision inique de l'organe électoral Elecam de maintenir dans les bureaux de votes des bulletins du candidat Akere Muna qui s'était pourtant désisté 48 heures avant le scrutin en faveur de Maurice Kamto.
Cette décision avait été motivée selon Elecam par le fait que la loi électorale ne prévoit pas des cas de désistement, d'une part, et d'autre part en raison de la survenue tardive de l'acte de désistement.
Des arguties totalement et brillamment réfutées par l'avocat qui s'est référé à la loi électorale qui stipule que tout candidat qui se désiste avant l'ouverture des opérations électorales a simplement l'obligation de reverser au Trésor Public les frais déboursés par l'Etat pour sa campagne électorale. Et d'ajouter que le désistement peut donc, sur la base de l'énoncé de cet article de la loi électorale, se faire à n'importe quel moment, même à une demi-heure du début du vote.
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Au moment où nous mettons en ligne, le candidat Maurice Kamto, prenait la parole pour clôturer sa défense.