Paul Éric Kingue, directeur de campagne de Maurice Kamto vient d’être arrêté avec le directeur de Afrique Media Yaoundé après son émission sur Afrique Média. Il se trouve actuellement dans les locaux de la police judiciaire de Yaoundé. La dictature du régime durcit le ton, multiplie les intimidations et les arrestations d’opposants et journalistes à la veille de la proclamation des résultats du hold-up électoral accordant un septième mandat de 7 ans à Paul Biya.
Déjà dimanche matin, les forces de sécurité en tenue de combat avec gilets pare-balles, ont pris d’assaut le domicile de madame Kah Wallah au quartier Bonanjo à Douala. Près de policiers armés jusqu’aux dents, ont dressé une barrière et ont installé une voiture pick-up pour empêcher à l’opposante de se rendre à la marche pacifique qui était organisée par un député du SDF.
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Aux alentours de 18 h 30, une alerte a été donnée que deux véhicules de police venaient de stationner devant le domicile à Douala d’Albert Dzongang , ancien député du RDPC, devenu farouche opposant au régime, et qui s’est rallié à la coalition conduite par le Professeur Maurice Kamto.
Dans un bulletin d’alerte publié le 15 octobre 2018, le CL2P, une organisation qui lutte pour la libération des prisonniers politiques, faisait déjà état qu’une source anonyme lui avait révélé qu’un plan en préparation dans les services de sécurité et de renseignements du Cameroun, en prévision de la proclamation officielle de l’élection présidentielle demain lundi 22 octobre, visait à ” supprimer “Albert Dzongang.
La même source indiquait également que le régime allait “neutraliser “”Maurice Kamto lui-même et l’un de ses principaux alliés, Christian Penda Ekoka, ancien conseiller économique du président Biya, rallié lui-aussi à la coalition de l’opposition.
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Selon les informations du journal en ligne Camer. be, Maurice Kamto serait déjà mis en résidence surveillée discrète, tous ses mouvements contrôlés, tous ses coups de fil interceptés par les services secrets camerounais. Toujours selon ce site camerounais basé en Belgique, Maurice Kamto serait désormais interdit de sortie du territoire camerounais, pendant un an. “Kamto est libre de tout mouvement à l’intérieur du pays, mais il est interdit de sortie du territoire pendant au moins un an”, a confié une source policière au journal. Cette interdiction de sortie du territoire de Maurice Kamto viserait à empêcher au candidat déclaré vainqueur de l’élection présidentielle d’aller activer des recours auprès des juridictions internationales, pour le contentieux post électoral. “De toute façon, Maurice Kamto ne sortira pas jusqu’à ce que Paul Biya prête serment d’ici le 06 novembre 2018, reconsolide son pouvoir, et se rassure que cet opposant est neutralisé, et qu’il n’est plus nuisible. Donc de toute façon, le temps de son interdiction de sortie du territoire, est fonction de l’évolution de la situation “, a confié la source policière au journal.
Au regard des événements et de la militarisation de la capitale économique et de la capitale politique, il n’y a plus de doute: Paul Biya a prévu passer par la FORCE DES ARMES.