Un million trois cent mille électeurs que la commission électorale Elecam (Elections Cameroon) attribue frauduleusement au candidat Biya sur un total de 3 million 400 milles votant ,voilà en quelques chiffre à quoi ressemble la présidentielle de 2018 au Cameroun. Nous ne sommes que dans la région de l’Extrême Nord.
Au soir du 07 Octobre, des cris de joies se faisaient entendre dans les principales villes du Cameroun. A Douala, Maurice Kamto du MRC faisait un raz de marée, pareil dans la ville de Bafoussam ; le candidat Biya a perdu dans le fief des institutions, le Mfoundi.
Dans ces villes, le dépouillement était ouvert au public, filmé et retransmis en direct par les internautes, pas moyens de fraude.
Dans la région du sud, région natale du président Biya, les représentants du MRC Maurice Kamto étaient systématiquement chassés des bureaux de votes, pareil dans les régions de l’extrême nord ou menaces, intimidations étaient au rendez-vous.
Avant la proclamation des résultats par le conseil constitutionnel, lors des débats, la coalition de Maurice Kamto a demandé d’annuler le vote dans les 07 régions a polémiques, une proposition rejetée par Elecam, organe qui organise ses élections et Elecam qui brandissent les procès-verbaux ‘’PV’’ comme alibi.
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Dans les 7 régions concernées par le recours les représentants du candidat Maurice Kamto ont été chassés des bureaux de vote et les résultats ont été entérinés au niveau des Commissions Départementales. Ne pouvant produire ni les PV des bureaux de vote que, ni les PV des Commissions Départementales qui entérinaient toutes les fraudes orchestrées dans les bureaux de vote, même si certains, la seule issue était d’attaquer ces PV sur la base desquels la Commission Nationale de recensement des votes a travaillé. Ce sont les irrégularités contenues dans les 32 PV obtenus par le prof Fogue qui ont fait si mal au régime Biya et ont en lumière toute l’étendue de fraude électorale.
La fraude du régime Biya dévoilée au monde entier lors de l’audience du Conseil Constitutionnel .Que s’est-il réellement passé.
Dans les présentations de maître Ndoki, il y a eu contestation sur la véracité et l’origine des PV présentés par celle-ci de la part d’Elecam et du RDPC. C’est alors que le MRC a soumis au président du conseil constitutionnel, d’exiger à Elecam de fournir les originaux de ces 32 PV.
À cette réclamation, le président du conseil après avoir ajournée la séance, a répondu que cette demande du MRC sera étudiée et qu’au lendemain, une réponse sera donnée à ceux-ci.
Nous voici donc à l’ouverture de la séance au lendemain de la demande, et les avocats du Pr. Kamto à l’ouverture de la dite séance, réitèrent leur demande au président du conseil, d’exiger à Elecam de fournir les 32 PV originaux.
Celui-ci répond, qu’ils doivent continuer les débats et qu’à la fin, lorsque tout le monde aura étayé ses arguments, l’on verra si c’est nécessaire d’accéder à cette demande.
Cet alors qu’à la fin des débats, par un fait divin, un membre du conseil (rdpciste) essaye d’impressionner le camp Kamto, en sortant des exemples de PV originaux donc 6 PV, qui après examinassions par le conseil du Pr. Kamto, s’avèrent n’être que des rapports sans signatures ne valant rien du tout, et surtout pas des PV.
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Un 2ème fait divin est que parmi ces faux PV, il y en a un qui serait signé et rempli exactement comme celui présenté en ouverture d’audience par le camp Kamto, comme exemple de PV original.
Le conseil du Pr. Kamto va donc pour une 3ème fois exiger les 32 PV originaux, mais le président du conseil reste incapable d’accéder à leur demande, décide que les débats sont clos, et le verdict pour demain à 18h ‘’.
Menaces, intimidations, musèlement …
Alors que les soutiens du Candidat Maurice Kamto dans l’extrême nord ont été victimes de menaces, certains expropriés par les chefs traditionnels sous instructions direct du président de l’assemblée nationale qui avait publiquement brulé l’emblème du MRC, depuis l’élection du 07 Octobre, les villes du pays sont fortement militarisées. Tous les rassemblements sont interdits, la police empêche la tenue des conférences de presses, et envahie les domiciles privés pour interdire les réunions, comme ce fut le cas dans les domiciles de Yondo Black et d’Albert Dzongang.Les marches pacifiques sont interdites, pourtant mentionnées dans la constitution.
’L’état est un monstre froid qui va être cruel avec toute son énergie’’
Au niveau des autorités, c’est des menaces tous azimuts, le ministre de l’administration territorial Paul Atanga Nji a déclaré ‘’l’état est un monstre froid qui va être cruel avec toute son énergie’’ une même condescendance observée dans la crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Dans les réseaux sociaux, c’est des menaces de morts de la part des blogueurs et cyber activistes appartenant aux différentes milices du régime.
La coalition de Maurice Kamto ne compte pas se taire et laisser voler sa victoire.
« A compter de ce soir, Paul Biya n’est plus notre Président » Paul Eric Kingue, directeur de campagne du candidat Kamto .Dans la vidéo ci-dessous, il annonce les prochaines étapes.
Paralysé par les guerres suite a l’arrogance du régime dans le nord-ouest et le sud-ouest, le Cameroun se dirige droit vers le chaos économique, pour l’année 2018, le ministère des finances annonce un déficit budgétaire de près de 600 milliards de FCFA. Si la victoire du président Biya est proclamée, la Capitale économique sera sans doute paralysée par un peuple assoiffé de changement après 36 ans d’immobilisme sous la gouvernance de Biya âgé de 86 ans.
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Jean Michel Nitcheu du SDF , parti d’opposition annonce une marche de protestation contre le vol de la victoire du peuple par le régime Biya.
‘’ Les jeunes ont pris les armes, ils sont tués comme des rats, d’autres jeunes ont pris leur cartes d’électeurs, ils sont ridiculisés comme des rats .On leur demande alors de joindre les premiers qui ont pris les armes ? Non ils veulent seulement vampiriser le Cameroun’’ Cabral Libii, candidat à la présidentielle.