L’opération a été menée par les éléments du poste de gendarmerie de Meyo, le 22 juillet 2022.
Trois suspects dont l’âge varie de 24 à 27 ans, ont été interpellés au cours d’une opération coup depoing menée par les éléments du poste de gendarmerie de Meyo, sur l’autoroute Yaoundé-Nsimalen, vendredi 22 juillet. Au cours de cette descente qui faisait suite aux agressions récurrentes enregistrées sur cette voie, un important stock de faux médicaments, 160 filons de chanvre indien, des feuilles de tabac, un couteau et deux lames rasoirs ont été saisis. Les présumés malfrats quant à eux, ont été conduits devant les autorités judiciaires.
Une fois encore, les médicaments impropres à la consommation ont été pris entre les mains des gens à la moralité douteuse. L’on se souvient qu’entre fin juin et début juillet, deux individus ont été mis aux arrêts à Douala pour les mêmes faits. L’un d’eux avait en sa possession, un carton de Dexacure, 10 cartons d’Ibumol, 5 cartons de Medik 55, 161 ampoules Geenala, 300 plaquettes de paracétamol, 90 comprimés de Mixagrip, 3 cartons d’Efferalgan 500 et 500 plaquettes de Ciprofloxa, qu’ils entendaient certainement vendre dans le marché noir. Pourtant, les médicaments contrefaits ont de graves conséquences sur la santé. « Si on consomme des produits contrefaits, on risque des toxi-infections qui se manifestent principalement par de la fièvre, de la diarrhée, des vomissements… et qui en général apparaissent dans les heures qui suivent la consommation» ,explique-t-on.
En dépit des saisies, la destruction des cargaisons, la mise sur pied des comités régionaux et départementaux de lutte, plusieurs insuffisances ont été décelées au niveau de la stratégie nationale de lutte contre les faux médicaments mise en place en 2021, notamment, la faiblesse des textes de la douane qui ne facilitent pas des investigations approfondies, des saisies de véhicules transportant des produits illicites, l’absence des brigades lors des opérations coup de poing, le manque de financent des comités de lutte. Et pour remédier à cela, de nouvelles orientations ont été données par les organismes contre ce fléau pour renforcer les stratégies mises sur pied l’an dernier. Celles-ci ont pour but non seulement de combattre le phénomène de faux médicaments, mais aussi à faciliter l’accès aux produits médicaux de qualité au Cameroun. Il s’agit du renforcement du système national d’approvisionnement en médicament par l’extension du réseau de distribution des médicaments et la promotion du médicament essentiel générique aux coûts plus accessibles. La sensibilisation et l’information des populations sur les méfaits liés à la consommation des médicaments d’origine et de qualité douteuse et sur l’illusion du «moins cher» entretenue autour de médicament de la rue, la définition claire du circuit du médicament et les exigences y relatives; le développement d’un système
d’assurance qualité à travers l’homologation obligatoire des médicaments avant leur mise sur le marché, etc.
Au cours de cette année, il sera surtout question d’envisager comment supprimer les boutiques des vendeurs illégaux de médicaments, et comment décourager les populations à la consommation des médicaments de la rue.