Corruption:10 millions pour être 'Proviseur de Lycée'

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Mon, 3 Aug 2015 Source: cameroon-info.net

Selon les informations publiées par le journal « Le Jour » dans son édition du lundi 3 août 2015, un vaste réseau de vente de poste de proviseur de lycée serait en cours à travers le pays. Et, l’épicentre de ce fléau serait la région de l’Ouest. Le journal indique que pas moins de trois proviseurs en service dans la périphérie de Bafoussam, chef-lieu de la région de l’Ouest, auraient versé 10 millions chacun à des homme-liges pour ce poste..

C’est ce phénomène dégradant le prestige du système scolaire camerounais qui aurait fait sortir de leurs gongs les responsables des services centraux de ce département ministériel à Yaoundé. En date du 15 juillet 2015, l’inspecteur général des services du ministère des Enseignement secondaire (Minesec) s’est fendu d’un communiqué placardé dans toutes les sorties d’ascenseur dans l’immeuble abritant ses services à Yaoundé.

Le communiqué signé de Souley Daouda indique clairement qu’ « il est constaté en ce moment une vaste campagne d’arnaque matérialisée par des appels et messages téléphoniques partant des agents des services centraux vers le personnel des services déconcentrés, relatifs au monnayage des nominations ou des affectations. Les premières investigations en cours orientent nos soupçons, sur la base des éléments fiables, vers des collaborateurs des hauts responsables et des agents parfois non impliqués dans le processus des activités sus-évoquées, sinon par trafic ou par complicité ».

Face à cette situation, l’inspecteur général, par ailleurs président de la commission ministérielle de lutte contre la corruption, menace : « Il est demandé instamment aux uns et aux autres, de mettre fin à cette pratique de corruption qui ternit l’image du département ministériel aux yeux de nos collaborateurs et de toute la communauté éducative, sous peine de sanctions prévues par la réglementation en vigueur ».

Au sein du Minesec à Yaoundé, on s’accorde à dire que les affectations et surtout les nominations des enseignants sont une affaire de gros sous, souligne le journal. Et cela, plus pour l’enseignement général que l’enseignement technique. Ceci pourrait expliquer un autre phénomène sous-jacent, celui de la vente des places aux parents d’élèves. Notamment pour ce qui est de l’entrée en classe de sixième qui vaut souvent la somme de cent mille francs CFA pour les élèves non admis au concours.

Source: cameroon-info.net