L'École Nationale d'Administration et de Magistrature (ENAM) du Cameroun est encore au cœur d’un scandale. Après les tensions occasionnées par le retard de paiement des salaires de certains employés, l’école qui forme l’élite du Cameroun est désormais dans le viseur de la gendarmerie nationale. Une enquête est ouverte pour faire la lumière sur des accusations de vente de places lors des concours d’entrée. Le fait n’est pas nouveau. Chaque les candidats recalés racontent des anecdotes qui sortent de l’entendement. Des personnes décédées bien avant l’examen sont par fois déclarées admises. Certains candidats qui ont constaté la place vide de leur voisin durant tout l’examen sont surpris d’apprendre que celui-ci est admis.
C’est la raison pour laquelle la gendarmerie compte investiguer sur plusieurs faits notamment : la vente systématique de places au concours d'entrée, l'implication présumée de hauts responsables de l'ENAM , des tarifs exorbitants allant jusqu'à 30 millions FCFA par place, Un système bien rodé de corruption au sein de l'institution, la remise en question de la méritocratie dans la fonction publique.
Depuis plusieurs années des voix montent pour fermer cette école dont l’image est écornée par de nombreux scandales. Aux dernières nouvelles, il est parfois demandé à certains parents de payer 30 millions pour garantir une place à leur progéniture.