Corruption: Biya veut enquêter sur la CAN féminine

Le Président Du Cameroun, Paul Biya Paulbiya Le président camerounais, Paul Biya

Mon, 12 Dec 2016 Source: cameroon-info.net

Il s’agit de l’affaire des bus et celle de la billetterie.

«Avec la Coupe d'Afrique des Nations de football féminin qui vient de s'achever, le Cameroun a remporté une autre belle victoire, celle de l'organisation. La fête a en effet été belle et riche en couleurs. Nos hôtes ont pu apprécier la richesse et la diversité culturelles de notre pays, la qualité de nos infrastructures sportives, la chaleur de l'accueil de nos populations», a déclaré le Président de la République Paul Biya, le 8 décembre 2016 lorsqu’il recevait au Palais de l’Unité à Yaoundé les Lionnes indomptables de football, vice-championnes d’Afrique.

Selon les informations du journal Intégration paru le 12 décembre 2016, Paul Biya a tout de même exigé aux services spéciaux d’enquêter dans le cadre de deux affaires tramées dans le flou pendant la CAN. Il s’agit de «l’affaire des bus et de celle de la billetterie». La Présidence de la République, peut-on lire, soupçonne un schéma de corruption et de détournements de fonds avant et pendant la compétition. Il serait donc question de «démanteler le réseau de ceux qui ont toléré, excusé, protégé ou entretenu des vices susceptibles de porter atteinte à l’image du pays».

Concernant les bus de luxe attendus avant la compétition, le journaliste Jean Lambert Nang, président de la Commission de la Communication du Comité d’Organisation de la CAN (COCAN), faisait savoir que les bus ont été loués aux privés parce que la Confédération Africaine de Football (CAF) avait estimé que les bus portugais mobilisés par le Gouvernement (et parqués à la Communauté Urbaine de Yaoundé) portaient la même marque; et que les utiliser serait comme si cette marque était le transporteur officiel des équipes.

Alors que, la location des bus auprès des agences privées a été adoptée comme solution, suite au retard de livraison accusé par STECY (la société chargée de mettre à la disposition du gouvernement camerounais des bus pour satisfaire aux exigences logistiques liées au tournoi).

En ce qui concerne la billetterie, le journal révèle que des informations (difficilement vérifiables) font état d’un circuit de duplication et distribution tenu par de hauts fonctionnaires au Ministère des Sports et de l’Éducation Physique (MINSEP) et au COCAN.

«On n’a jamais compris comment un spécimen s’est retrouvé dehors avant d’être dupliqué dans une imprimerie à Mendong (Yaoundé)», s’interroge un cadre de la direction des sports. Lors des demies-finales Cameroun-Ghana le 29 novembre 2016 au stade Ahmadou Ahidjo de Yaoundé, les 40 000 places avaient été supplantées par la demande. Des spectateurs, apprend-on, étaient assis au niveau des allées réservées à l’évacuation du public, et d’autres étaient debout alors que tout le monde devait être assis, par sécurité.

«La faute, expliquaient certains membres du COCAN, à un marché de revente de billets qui s’est développé aux alentours du stade, combiné au système des invitations».

Source: cameroon-info.net