Elles ne sont pas de nature à satisfaire l’avocat Akere Muna
Lors de son dernier conseil d’administration tenu à la présidence de la République, il a été annoncé de nouvelles nominations à la Société Nationale des Hydrocarbures du Cameroun (SNH).
Quelques jours après ce conseil d’administration, les responsables de la SNH ont informé le public de la comparution le 10 septembre des responsables et employés impliqués dans l’affaire de corruption dans laquelle est également citée la société Glencore. Les autorités camerounaises sont-elles désormais décidées à faire toute la lumière sur cette affaire qui ternit l’image du pays ? C’est ce que laisse entendre la direction de la SNH qui précise qu’en dehors du procès qui s’ouvre à Londres, des plaintes sont également déposées auprès du Tribunal Criminel spécial.
Si ces avancées sont à saluer, elles ne sont pas de nature à satisfaire l’avocat Akere Muna. L’homme par qui les Camerounais ont pris connaissance de l’affaire Glencore appelle à une grande manifestation pacifique. Il souhaite que les autorités camerounaises donnent les identités des employés et dirigeants de la SNH impliquées dans ce scandale.
« Glencore: les noms sur le point d’être révélés. Le procureur général du Royaume-Uni a autorisé le Serious Fraud Office (SFO) à engager des poursuites pénales pour corruption contre des individus. (…) Glencore avait mis en place deux comptoirs de paiement, l’un au Royaume-Uni (fermé en 2011), et un autre à Genève (fermé en 2016), ainsi que l’utilisation de jets privés pour transporter de l’argent du Nigeria au Cameroun. Les tribunaux anglais révèleront-ils les identités des Camerounais corrompus ? Nous le saurons en septembre. Quand les détails des opérations seront divulgués devant le tribunal de Londres, des indices sur l’identité des Camerounais impliqués vont surement émerger.
J’encourage les Camerounais au Royaume-Uni à se joindre à moi pour organiser une marche pacifique, afin de présenter une pétition au procureur général du Royaume-Uni, lui demandant de rendre publics les noms de ces Camerounais corrompus », a écrit Akere Muna.
