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Selon un récent reportage de la Voix de l'Amérique (VOA), la commission nationale anti-corruption (CONAC) du Cameroun a mené une opération spéciale de cinq jours dans la région du Sud pour lutter contre la corruption. L'organe indépendant chargé de combattre ce fléau a enregistré 54 dénonciations d'actes présumés de corruption, dont huit provenant de la population.
Lors de cette opération, la CONAC a convoqué des responsables d'établissements publics, tels que l'intendant et le proviseur du lycée technique de Bolva, suite à des allégations de détournement de fonds. Les enquêteurs ont examiné les documents de gestion pour vérifier ces allégations et prendre les mesures appropriées.
Le reportage de la VOA met également en lumière les difficultés rencontrées par les citoyens face à la corruption, notamment dans les forces de l'ordre. Jean Décaté, conducteur de moto-taxi, témoigne des demandes d'argent illégitimes de la part de policiers et de gendarmes. Une policière a d'ailleurs été prise en flagrant délit de corruption sur la voie publique.
La CONAC a également mené des enquêtes sur d'autres formes de corruption, telles que les pesages routiers, les marchés fictifs et l'abandon de poste par des fonctionnaires. Au cours de cette opération coup de poing, cinq personnes ont été interpellées et mises à la disposition de la justice.
Guy Denis-Massigams, président de la commission nationale anticorruption, a souligné l'importance de ces opérations sur le terrain pour lutter efficacement contre la corruption. Il a indiqué que le comité de coordination de la CONAC envisage d'accroître la fréquence de ces opérations, qui pourraient passer à trois fois par an.
Le reportage de la VOA témoigne des efforts déployés par la CONAC pour combattre la corruption au Cameroun. En intensifiant ses actions sur le terrain et en répondant aux dénonciations des citoyens, l'organe indépendant espère renforcer la confiance de la population et améliorer la gouvernance du pays.
