Une enquête parlementaire sera peut-être ouverte dans les prochains jours, pour faire la lumière sur l'affaire de corruption de la société Glencore.
Même si l'initiative prise par le député Jean Michel Nintcheu a très peu de chance d'aboutir, dans le cadre d'un parlement où le RDPC règne en maître, elle est quand-même à saluer. Car, l'initiative dénote de l'importance de l'affaire qualifiée comme l'un des scandales de corruption les plus graves de l'histoire du Cameroun.
"Je salue le travail fourni par notre compatriote, le Bâtonnier Akere Muna, qui n'a eu de cesse d'appeler l'attention du gouvernement sur ce qui apparaît de plus en plus comme l'un des plus gros scandales de l'ère du Renouveau et qui, au-delà de l'aspect financier, pourrait s'apparenter à une haute trahison. Je l'encourage par ailleurs à persévérer dans cette voie jusqu'à ce que les camerounais aient la vérité sur cette scabreuse affaire. Alors que nos routes sont en piteux état, que nos compatriotes continuent de mourir faute de soins, l'affaire Glencore nous renseigne que des camerounais, mus par leurs intérêts égoïstes, ont été corrompus pour brader notre pétrole brut à l'entreprise Glencore. Plus grave, malgré ce crime odieux qui relève de la haute trahison, il me revient que Glencore serait encore à ce jour un des négociants et/ou acheteurs du brut camerounais", a écrit Jean Michel Nintcheu dans un communiqué.
"En ma qualité de Député je demande au Président de l'Assemblée nationale la mise sur pied d'une Commission d'enquête parlementaire aux fins de clarifier devant la Représentation nationale les conditions de vente du pétrole brut camerounais, de tirer au clair toutes les transactions effectuées sur les vingt (20) dernières années dans le domaine du pétrole brut au Cameroun ainsi que le fonctionnement de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) qui s'apparente de plus en plus à une nébuleuse, une chasse gardée de certains individus voire un no man's land pour nos compatriotes qui sont pourtant censés être des copropriétaires de notre pays", ajoute le député.