Le football camerounais a été secoué par une crise profonde ces derniers mois, avec des tensions entre la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), dirigée par Samuel Eto'o, et le ministère des Sports et de l'Éducation physique (Minsep). Selon Jeune Afrique, cette crise aurait atteint son apogée le 29 mai, lors d'une altercation entre Samuel Eto'o, Cyrille Ntollo, conseiller technique auprès du Minsep, et Marc Brys, sélectionneur belge des Lions indomptables.
Face à cette situation, le ministre Narcisse Mouelle Kombi a convoqué une réunion en urgence le 30 mai pour préparer les phases éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Samuel Eto'o, invité à la réunion, a choisi de se faire représenter par Prosper Nkou Mvondo, membre du comité exécutif de la Fecafoot.
Selon Jeune Afrique, le président Paul Biya aurait été informé que ses directives du 13 mai, ordonnant à Narcisse Mouelle Kombi de s'aligner sur une "solution hybride" pour le staff de l'équipe nationale, avec Marc Brys et des membres camerounais, n'avaient pas été respectées. Lors d'une réunion restreinte à la présidence de la République, le chef de l'État aurait haussé le ton.
Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général à la présidence, aurait été admonesté et le président Paul Biya lui aurait temporairement et officieusement retiré les "hautes instructions" pour apaiser les tensions grandissantes au sein du sérail.
La crise du football camerounais semble avoir trouvé son épilogue, mais les tensions restent vives entre les différents acteurs. La décision de Paul Biya de retirer temporairement les "hautes instructions" à Ferdinand Ngoh Ngoh montre l'importance de cette crise et la volonté du chef de l'État de trouver une solution rapide et durable.