Coup bas : la réunion secrète qui a tué Maurice Kamto

L’homme politique Maurice Kamto s’est adressé à la nation et à l’ensemble des personnes qui s’intéressent à sa candidature et à sa personne, les compatriotes au pays et les membres de la diaspora y compris. Le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), candidat sous la bannière du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), a reçu un gros stop de la part du Conseil électoral et du Conseil constitutionnel.

La cause ? Une pluralité de candidatures déposées sous le nom de ce parti pour lequel le responsable Anicet Ekane a tant fait. Malgré les arguments des avocats de ce parti de l’opposition et de Maurice Kamto, le Conseil constitutionnel a décidé de rejeter la candidature de Maurice Kamto, tuant ainsi le rêve de plusieurs millions de Camerounais de le voir défier Paul Biya (candidat à sa propre succession) à l’élection présidentielle d’octobre prochain.

Le chef de l’opposition camerounaise, Maurice Kamto, a ainsi, dans son adresse à la population, donné les raisons déguisées qui motivent cette mise à l’écart destinée à faire gagner une fois encore le candidat du parti au pouvoir, quitte à le faire dans l’illégalité et le non-respect des lois en vigueur dans le pays.

Kamto critique vivement les Nations unies. Il les accuse d’avoir des liens avec le régime en place, allant au-delà de la simple collaboration nécessaire pour l’avancement du pays. L’opposant parle de connivence entre les Nations unies et le clan Biya après le rejet de sa candidature à la présidentielle le 5 août passé.

Maurice Kamto porte des allégations d’un scrutin manipulé par le pouvoir, avec la complicité de l’Onu. En fait, dit-il, une « convention secrète » a été signée le 9 mai 2025 entre l’Organisation des Nations unies et Elections Cameroon (Elecam). Elle est censée garantir la transparence électorale.

L’Onu « s’est alignée sur une dictature qui opprime le peuple camerounais, trahissant les valeurs qu’elle prétend défendre », dévoile l’homme politique qui est formel sur le fait que la communauté internationale cautionne les abus du régime RDPC.

C’est selon le point de départ de cette injustice qui lui coûte sa place parmi les candidatures retenues. La cagnotte lancée pour récolter les fonds en soutien à la campagne de Maurice Kamto a donc été suspendue et les sommes seront restituées, a-t-il fait savoir.