La déclaration du candidat de la coalition Tchiroma 2025, Issa Tchiroma Bakary, marque un tournant dans la rhétorique politique post-électorale camerounaise. En s'adressant directement aux forces de défense et de sécurité, le leader de l'opposition tente de mobiliser un acteur stratégique central du jeu politique national.
Cette allocution intervient dans un contexte tendu, où les allégations de fraudes électorales lors du scrutin du 12 octobre 2025 ont provoqué des troubles à l'ordre public. En Menoua notamment, des manifestants ont incendié des bâtiments publics dont le palais de justice de Dschang.
Pour Tchiroma Bakary, l'enjeu est clair : discréditer les ordres des autorités actuelles en les qualifiant de « contraires à la loi et à la conscience ». Cette stratégie vise à affaiblir la cohésion de la hiérarchie militaire en mettant l'accent sur la « responsabilité individuelle » de chaque soldat.
Les observateurs politiques y voient une tentative de fracturer les chaînes de commandement, tout en revendiquant le soutien d'une « armée républicaine » loyale à « la vérité et à la justice » — des concepts que le camp Tchiroma définit à sa convenance.