Alors que ses pairs des Etats d'Afrique centrale se sont exprimés clairement en condamnant le coup d'Etat qui a eu lieu au Gabon, le chef de l'Etat camerounais mis au courant à propos de la situation de son ami Ali Bongo, a refusé de s'exprimer
Peur, prudence ou simplement indifférence? L'on ne saurait le dire. Mais Paul Biya a refusé de s'exprimer au que quelqu'un de la présidence de la République s'exprime en son nom, comme le fait souvent Ferdinand Ngoh Ngoh.
L'opinion nationale et internationale devrait uniquement se contenter de la sortie du ministre de la Communication, René Sadi, lequel a publié il y a quelques heures, un communiqué dans lequel il condamne le coup d'Etat au Gabon et demande aux putschistes de préserver l'intégrité de Bongo et sa famille.
"Le Gouvernement de la République du Cameroun a pris connaissance, avec préoccupation, des événements survenus le 30 Août 2023 au Gabon.
Il condamne le changement anticonstitutionnel de Gouvernement en cours, qui viole les principes fondamentaux et les valeurs de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale et de l'Union Africaine.
Il exhorte les parties prenantes à veiller à l'intégrité physique du Président Ali BONGO ONDIMBA et des membres de sa famille, au rétablissement rapide de l'ordre constitutionnel, et à la préservation de la paix et de la stabilité si chères aux filles et aux fils du Gabon ainsi que des autres pays de l'Afrique
Centrale", lit-on dans le communiqué de René Sadi.
Depuis les récents événements qui ont secoué la scène politique en Afrique, notamment les coups d'État au Niger et au Gabon, il est compréhensible que les gouvernements voisins se montrent vigilants pour éviter une situation similaire dans leur propre pays. Parmi ces pays figure le Cameroun, où le Colonel Beko'o Abondo, un acteur clé de la Garde Présidentielle, attire désormais l'attention du public et des autorités.