Le journaliste camerounais Jules Domche a récemment fait des déclarations percutantes sur la démocratie et la gouvernance en Afrique lors de son émission VOX LIVE sur Vox Africa. Ses propos, souvent controversés, ont suscité de nombreuses réactions et débats parmi les téléspectateurs et les analystes politiques.
Jules Domche a commencé par souligner l'importance de la souveraineté des peuples dans le choix de leur système politique. « Je pense que c'est à chaque peuple de décider quel est le système politique qui lui convient et qui a même de garantir ses intérêts. Si cela passe par un système où on organise les élections tous les 4 ans ou tous les 5 ans, soit, mais que ce soit le reflet de la réalité de ces pays-là », a-t-il déclaré.
Il a pris l'exemple des pays du Golfe, souvent admirés pour leur développement économique, mais qui ne sont pas des démocraties au sens traditionnel du terme. « Je vous prends, pour exemple, les pays du Golfe qu'on admire aujourd'hui. Je vois les gens aller aujourd'hui passer des vacances à Dubaï. Les gens étaient très contents de voir le niveau de développement du Qatar et tout. Mais est-ce que le Qatar c'est une démocratie ? Ce n'est pas une démocratie telle qu'on la définit. Mais est-ce que le Qatar ne coopère pas avec tous ces pays occidentaux ? Pourquoi est-ce qu'au Qatar on n'impose pas des élections ? », a-t-il interrogé.
Domche a également critiqué la qualité des élections en Afrique, affirmant que certaines élections sont plus des simulacres que de véritables expressions démocratiques. « Il y a des coups d'État militaire qui sont plus démocratiques que les élections en Afrique. Il y a des élections dont on connaît les résultats en avance, où plus du tiers de la population n'est pas concerné par le vote. On est pas en démocratie. N'ayons pas peur des mots », a-t-il déclaré.
Il a également souligné le rôle des militaires dans la préservation du patriotisme en Afrique. « Mine de rien, ce sont les militaires qui conservent encore le patriotisme en Afrique. Je ne dis pas que c'est la solution pour la bonne gouvernance de l'Afrique, mais ils doivent y participer », a-t-il ajouté.
Jules Domche a également abordé la question de la responsabilité des leaders africains. Il a critiqué l'idée selon laquelle les échecs de gouvernance seraient souvent attribués à l'entourage des leaders plutôt qu'aux leaders eux-mêmes. « Quand je suis certains analystes expliquer dans certains pays où rien ne marche que, ce n'est pas la faute du leader, mais son entourage, moi je dis qu'il n y a pas raisonnement plus ridicule. Quand vous êtes leader, vous avez la capacité de choisir votre entourage. Si votre entourage est médiocre vous l'êtes aussi », a-t-il affirmé.
Les déclarations de Jules Domche sur Vox Africa ont une fois de plus mis en lumière les défis et les paradoxes de la démocratie et de la gouvernance en Afrique. Ses propos, bien que controversés, invitent à une réflexion plus approfondie sur les systèmes politiques et les responsabilités des leaders africains.