C’est un secret de Polichinelle. Paul Biya est au soir de sa vie politique et chacun s’organise dans son entourage pour prendre le pouvoir le moment venu pour capter le pouvoir. Dans les scénarii envisagés, la possibilité d’un coup d’Etat n’est pas forcément écartée. Mais un conseiller spécial de Maurice Kamto prévient.
« Les différents clans qui discutent le pouvoir en comptant sur l'armée là pour prendre le pouvoir sachez que ça peut aussi être bon dans leurs mains. Qu'aucun responsable militaire ne prendra le pouvoir pour leur donner », a déclaré Albert DZONGANG.
Pour le moment, c’est la carte Franck Biya qui semble prendre de l’avance. « Depuis plusieurs années, Franck Biya, qui a longtemps vécu aux États-Unis et en Afrique du Sud, a opéré un retour remarqué à Yaoundé. Lui aussi proche de Christian Mataga, il dispose de nombreux soutiens au sein de la jeunesse dorée camerounaise et entretient d’excellents rapports avec la star Samuel Eto’o, nouveau président de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), ou avec le ministre de l’Économie, Alamine Ousmane Mey. Mieux, il est devenu au fil des mois l’un des conseillers privilégiés de son père, qui le consulte aujourd’hui régulièrement », précisait Jeune Afrique
« Franck Biya pourrait-il être un prétendant au trône ? « Il n’a jamais manifesté une telle ambition, mais il semble se prendre au jeu, affirme un proche d’Etoudi. Quelle que soit sa décision, il est pour le moment difficile de l’écarter, surtout si les Bulus du Sud décident de se ranger derrière lui pour contrer les “Nanga-Eboko”. Samuel Mvondo Ayolo et Franck Biya peuvent fonctionner comme un tandem. La question est de savoir s’ils peuvent être soutenus par le reste de la famille. »D’autant qu’un dernier homme espère jouer les premiers rôles. Il se nomme Louis-Paul Motaze. Actuel ministre des Finances, ancien titulaire du portefeuille de l’Économie, c’est un cadre du gouvernement depuis de nombreuses années qui se trouve être un neveu de Jeanne-Irène, la défunte épouse du chef de l’État. Bulu du Dja-et-Lobo, le département du président, il est tout aussi puissant dans le Sud que Mvondo Ayolo, avec qui il ne manque pas de rivaliser lors de chaque scrutin aux alentours de la capitale départementale de Sangmélima », se questionne Jeune Afrique.