Coup de génie de Maurice Kamto: une stratégie brillante selon Martin Camus Mimb

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Thu, 17 Jul 2025 Source: www.camerounweb.com

Maurice Kamto, figure de l'opposition camerounaise, s'apprête à déposer sa candidature à l'élection présidentielle du 12 octobre 2025 à l'hôtel de ville d'Elecam. La surprise réside dans le fait que l'homme politique ne se présentera pas sous la bannière de son parti, le MRC, mais sous celle du Manidem. « Un dribble politique parfaitement réussi et à saluer», commente le journaliste sportif camerounais Martin Camus Mimb.

Fin de débats! C'est le Manidem d'Anicet Ekane qui va finalement investir Maurice Kamto pour le scrutin présidentiel du 12 octobre prochain. Ce choix inattendu a suscité de nombreuses réactions dans le landerneau politique, dont celle, particulièrement remarquée, du journaliste et analyste Martin Camus Mimb.

Sans prononcer directement le nom de Maurice Kamto, le communicateur a livré une observation éloquente sur cette manœuvre politique dont il salue l'ingéniosité perçue derrière cette stratégie.

« On peut dribbler les gens comme ça ? C'est de l'ingénierie politique. Il vous fixe sur un débat, vous chauffe à bloc, crée des fissures dans des convictions établies depuis longtemps sans débat, et sort par la porte dérobée. Je ne perçois aucunement de l'échec, mais de la stratégie. Mieux, personne n'a prévu ce scénario avec ces acteurs. C'est juste brillant ! », a-t-il reconnu sur X.

Cette analyse du journaliste sportif, habitué aux métaphores footballistiques, met en lumière la dimension tactique de cette alliance inattendue. Pour Martin Camus Mimb, loin d'être un aveu d'échec, cette manœuvre relève d'une stratégie politique raffinée qui a pris de court l'ensemble des observateurs politiques.

Cette option stratégique de Maurice Kamto vient clore, du moins pour l'heure, le débat houleux autour du « mandat impératif » au sein du MRC. En optant pour la bannière du Manidem, le leader de l'opposition contourne habilement les obstacles juridiques qui entravaient sa candidature directe sous les couleurs de son parti.

L'alliance avec Anicet Ekane permet ainsi à Maurice Kamto de transformer ce qui aurait pu être perçu comme une contrainte en opportunité politique, démontrant sa capacité d'adaptation face aux manœuvres du pouvoir.

Parallèlement, la réaction du pouvoir ne s'est pas fait attendre. Lors de la conférence semestrielle des gouverneurs, Paul Atanga Nji, ministre de l'Administration territoriale, a lancé un avertissement clair : « le parti politique qui a boycotté les municipales et législatives du 09 février 2020, ne peut pas présenter un candidat à l'élection présidentielle du 12 octobre 2025 », une déclaration qui vise directement le MRC et sa stratégie de boycott passée.

Cette sortie du ministre témoigne de l'inquiétude du pouvoir face à cette manœuvre qui déjoue les calculs initiaux visant à écarter Maurice Kamto de la course présidentielle.

L'analyse de Martin Camus Mimb rejoint celle de nombreux observateurs qui voient dans cette alliance une démonstration de maturité politique de l'opposition camerounaise. En effet, cette stratégie illustre la capacité des forces du changement à s'adapter aux contraintes du système tout en préservant leurs objectifs fondamentaux.

La métaphore du "dribble politique" utilisée par le journaliste sportif souligne l'habileté avec laquelle Maurice Kamto et ses alliés ont su contourner les obstacles dressés par le régime, transformant une situation défavorable en coup tactique.

Si Martin Camus Mimb salue cette "ingénierie politique", d'autres voix s'élèvent pour questionner la cohérence de cette démarche. Certains analystes y voient une forme de renoncement aux principes initiaux du MRC, tandis que d'autres y décèlent une preuve de pragmatisme politique nécessaire dans le contexte camerounais.

Cette diversité de réactions témoigne de l'impact de cette stratégie sur le paysage politique national, qui redéfinit les alliances et les perspectives à l'approche du scrutin d'octobre 2025.

L'élection présidentielle de 2025 s'annonce ainsi sous le signe de l'innovation politique, avec des candidats qui n'hésitent pas à bousculer les codes traditionnels pour maximiser leurs chances de succès face au pouvoir en place.

Source: www.camerounweb.com