Coup de maitre : Jeune Afrique donne les raisons cachées de l'implication de Ferdinand Ngoh Ngoh dans l'affaire Savannah Energy

Le secrétaire général de la présidence Ferdinand Ngoh Ngoh avance ses pions

Fri, 5 May 2023 Source: www.camerounweb.com

Pour Jeune Afrique, le Secrétaire général de la Présidence de la République, Ferdinand Ngoh Ngoh fait preuve de malice et de tactique dans une crise qui secoue deux pays : le Tchad et le Cameroun. En effet, le bras de Paul Biya voit en cette crise des opportunités à saisir et il ne se prive visiblement pas.

Le secrétaire général de la présidence Ferdinand Ngoh Ngoh avance ses pions dans cette affaire et d'ores et déjà il a pris le dossier en main – sur instructions du chef de l’État Paul Biya – et il s’oppose désormais frontalement à Adolphe Moudiki, directeur général de la Société nationale des hydrocarbures (SNH).

Adolphe Moudiki a en effet validé l’entrée de Savannah Energy au capital de Cameroon Oil Transportation Company (Cotco, qui gère la partie camerounaise du pipeline reliant le Tchad au port camerounais de Kribi) causant ainsi l’ire des Tchadiens, qui s’y sont opposés jusqu’à rappeler leur ambassadeur à Yaoundé le 20 avril dernier.

Jeune Afrique semble avoir trouvé la raison de la gestion du dossier par le SGPR car à Yaoundé, l’affaire Savannah est plus politique qu’il n’y paraît. A en croire le média, Ferdinand Ngoh Ngoh a en effet, par le passé, tenté plusieurs fois de faire remplacer Adolphe Moudiki à la tête de la toute-puissante SNH. La proximité de ce dernier avec Paul Biya a cependant toujours fait échouer ses plans. « L’affaire Savannah est un moyen pour Ngoh Ngoh de fragiliser un peu plus Moudiki », explique un proche de la présidence.

« En cas de changement à la tête de la SNH, il espère y placer l’un de ses fidèles, qui n’aura pas de relation directe avec le chef de l’État, comme c’est le cas de Moudiki », ajoute-t-il. La direction de la SNH est un enjeu majeur à Yaoundé, où la société pétrolière fait figure de principale pourvoyeuse de fonds – y compris secrets – de la présidence et de certains services spéciaux de sécurité comme le Bataillon d’intervention rapide (BIR).

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