Coup de théâtre: Paul Biya obtient un soutien de taille d'un candidat qui se retire de la course

Coup de théâtre dans la course présidentielle camerounaise. Mfoula Mfoula Cédric, qui avait déposé sa candidature pour l'élection du 12 octobre 2025, a officiellement retiré son dossier ce lundi, soit moins de 24 heures après l'avoir soumis à ELECAM.

Dans une lettre adressée à la Direction Générale des Élections, le ressortissant de Meyomessala explique les circonstances pour le moins surprenantes de ce revirement. "Des amis m'ont fait une mauvaise blague", justifie-t-il dans sa correspondance officielle, précisant qu'il réside en France et n'avait aucune véritable ambition politique.

Cette explication, aussi inattendue soit-elle, soulève des interrogations sur les motivations initiales du dépôt de candidature et sur les mécanismes de validation des dossiers par ELECAM.

Loin de se contenter d'un simple retrait, Mfoula Mfoula Cédric a tenu à réaffirmer publiquement son soutien au président Paul Biya. Dans sa lettre, il se présente comme "un fervent défenseur de SEM Paul Biya, Président de la République du Cameroun".

"Je défends souvent lors des discussions sa vision et ses nombreuses réalisations concrètes", écrit-il, précisant qu'il "n'a ni la force ni aucune ambition politique" pour briguer la magistrature suprême.

La correspondance officielle révèle l'identité complète du candidat éphémère : Mfoula Mfoula Cédric Gaël, né le 13 octobre 1987 à Yaoundé, fils de Mfoula Edjomo André et de Ngakono Marie Thérèse Chantal Germaine. Domicilié dans le quartier Mvan à Yaoundé, il est titulaire de la carte nationale d'identité n°20220194440810220.

Ces précisions administratives contrastent avec le caractère pour le moins léger des motivations avancées pour ce retrait.

Cet épisode soulève des interrogations sur les critères de recevabilité des candidatures présidentielles. Comment un dossier déposé dans le cadre d'une "blague" a-t-il pu franchir les premiers filtres administratifs d'ELECAM ?

La Commission électorale devra tirer les enseignements de cet incident pour éviter que de telles situations ne se reproduisent et ne ternissent la crédibilité du processus électoral.

Ce retrait ramène mécaniquement à 80 le nombre de candidatures validées par ELECAM, après la clôture officielle du dépôt des dossiers lundi soir. Il illustre également les défis logistiques et administratifs auxquels fait face la Commission électorale pour gérer un nombre record de prétendants.

Si certains observateurs y voient un simple fait divers électoral, d'autres s'interrogent sur le sérieux de certaines candidatures et sur la nécessité de renforcer les critères de validation préalable des dossiers.

Cette affaire, bien qu'anecdotique, met en lumière les dysfonctionnements possibles d'un système électoral soumis à une pression administrative considérable.