Lors d'une cérémonie funéraire le week-end dernier, M. Jean Nkuete, Secrétaire Général du Comité Central du RDPC, a déclenché une polémique en annonçant avec assurance que l'élection présidentielle se tiendrait avant les élections législatives et municipales, en contradiction avec les dispositions constitutionnelles.
Selon Abdouraman Hamadou Babba, cette déclaration fait écho à l'article 15 alinéa 1 de la Constitution camerounaise, stipulant clairement que l'Assemblée Nationale est composée de cent quatre-vingts députés élus au suffrage universel direct et secret pour un mandat de cinq ans.
La position de M. Nkuete, en tant que figure majeure du parti au pouvoir, suggère qu'il pourrait être informé d'une éventuelle décision présidentielle visant à violer la Constitution pour servir les intérêts politiques du RDPC.
Certains s'interrogent sur la possibilité que M. Nkuete soit devin, anticipant une crise imminente ou des circonstances empêchant la tenue des élections législatives et municipales en février 2025. L'avenir révélera la véracité de ces prévisions.
Cependant, il est crucial de rappeler le serment solennel du Président de la République de défendre et de protéger la Constitution et les lois de la République du Cameroun, fait lors de sa prise de fonction en novembre 2018.
Les propos de M. Nkuete suscitent des débats et des inquiétudes quant au respect des institutions et des principes démocratiques au Cameroun, mettant en lumière la nécessité d'une vigilance citoyenne face à toute tentative de manipulation politique.