Coup de tonnerre : l'alliance Tchiroma-Bello Bouba n'aura pas lieu, révèle Jeune Afrique

Tchiroma Bouba Kamto.png Image illustrative

Fri, 12 Sep 2025 Source: www.camerounweb.com

Les tractations secrètes entre les deux poids lourds ont échoué, compromettant l'unité face au RDPC

Alors que l'opposition camerounaise peine à s'unir à un mois du scrutin présidentiel, Jeune Afrique lève le voile sur l'échec des négociations entre les deux principales figures censées incarner cette union. Contrairement aux annonces publiques, l'alliance entre Issa Tchiroma Bakary et Bello Bouba Maïgari n'a jamais véritablement décollé.

"Annoncée un temps, l'alliance entre Issa Tchiroma Bakary et Bello Bouba Maïgari [...] n'a pas davantage prospéré", révèle Jeune Afrique dans son enquête exclusive. Malgré leurs "rencontres répétées", les deux camps n'ont "toujours pas abordé clairement la question d'une candidature commune".

Cette révélation du magazine panafricain contraste avec les déclarations publiques des deux candidats qui laissaient entrevoir une possible entente. En réalité, selon Jeune Afrique, "sous cape, chacun revendique la légitimité de diriger une éventuelle union".

L'enquête de Jeune Afrique dévoile les arguments que chaque camp avance pour justifier sa prétention au leadership. "Les partisans de Bello Bouba Maïgari mettent en avant son expérience de Premier ministre et le rodage de son appareil politique", tandis que "ceux d'Issa Tchiroma Bakary soulignent l'activisme de leur leader sur le terrain".

Ces révélations exclusives de Jeune Afrique montrent que l'opposition camerounaise reste empêtrée dans des querelles de leadership, malgré l'urgence de la situation politique.

Au-delà de ces deux figures, c'est l'ensemble du processus d'unification qui patine. Jeune Afrique révèle que "la perspective d'un accord entre les candidats s'est éloignée ces derniers jours" au sein du groupe dit de Foumban.

Le magazine dévoile les divergences stratégiques qui paralysent les discussions : "Certains, comme Jacques Bouhga Hagbe, plaident pour une mutualisation des programmes et pour une coordination des efforts de surveillance du scrutin avant toute désignation d'un candidat unique. D'autres, tels qu'Issa Tchiroma Bakary, Akere Muna et Patricia Tomaïno Ndam Njoya, souhaitent d'abord prendre la tête de la coalition."

Face à ces blocages, une initiative alternative a émergé du groupe de Douala. Jeune Afrique révèle que ce collectif, "mené par Anicet Ekane (Manidem) et par Djeukam Tchameni", avait annoncé "un accord autour d'une candidature consensuelle portée par un mystérieux collectif, baptisé 'Union pour le changement' (UPC)".

Mais cette tentative a rapidement tourné court. Selon les informations exclusives de Jeune Afrique, "le meeting de présentation du candidat, prévu le 13 septembre à Yaoundé, a été interdit par le préfet du Mfoundi". Plus grave encore, "l'APC, de Jean-Michel Nintcheu, le Parti uni pour la rénovation sociale (PURS), de Serge Espoir Matomba, et l'UNDP, de Bello Bouba Maïgari, se sont en outre publiquement désolidarisés, affaiblissant la crédibilité de l'initiative".

Dans ce contexte de division, les révélations de Jeune Afrique sur l'attitude de Maurice Kamto prennent tout leur sens. Le magazine dévoile que l'opposant exclu a multiplié les "publications énigmatiques sur les réseaux sociaux – évoquant les 'pièges' tendus par un 'chasseur' ou 'le danger' qu'un 'épervier' représente pour 'les poussins'".

Jeune Afrique s'interroge : "Suggérait-il que certains opposants roulent pour le pouvoir ?" Cette question soulève l'hypothèse que Maurice Kamto soupçonnerait certains de ses pairs de jouer le jeu du pouvoir en place en maintenant la division.

Malgré ces échecs successifs, Jeune Afrique révèle que Maurice Kamto a finalement décidé de s'impliquer dans les discussions. Le magazine dévoile qu'il a reçu "Bello Bouba Maïgari, leader de l'Union pour la démocratie et le progrès (UNDP), à son domicile de Yaoundé, dans la soirée du 11 septembre".

Ces rencontres, révélées en exclusivité par Jeune Afrique, relancent les espoirs d'une possible entente, même si le temps presse avant le scrutin du 12 octobre. La capacité de Maurice Kamto à fédérer l'opposition reste la dernière carte à jouer pour éviter une dispersion totale des voix face au RDPC.

Source: www.camerounweb.com