Dans une adresse solennelle aux Camerounais, Hiram Samuel Iyodi, candidat à l’élection présidentielle de 2025, a vivement dénoncé les résultats proclamés le 27 octobre par le Conseil constitutionnel. Selon lui, ces résultats ne reflètent en rien la volonté populaire exprimée par près de 5 millions d’électeurs qui ont massivement voté pour le changement.
Iyodi a qualifié cette proclamation de « tragédie pour la conscience nationale », soulignant l’injustice d’un peuple qui, après avoir librement choisi son candidat, se voit privé de sa victoire. Cette décision a provoqué une vague de colère et d’incompréhension à travers le pays, avec des manifestations spontanées dans plusieurs villes, notamment Douala, Yaoundé, Garoua, Bertoua et Maroua.
Le candidat a fermement condamné la répression violente exercée contre des manifestants pacifiques, qui a entraîné des pertes en vies humaines et des blessures graves. Tout en dénonçant les actes de vandalisme commis par une minorité, il a tenu à saluer le professionnalisme des membres des forces de sécurité qui ont su protéger les citoyens avec intégrité et respect des droits humains.
Hiram Samuel Iyodi a exigé la publication intégrale et transparente des 31 653 procès-verbaux des élections, une mesure qu’il juge indispensable pour rétablir la confiance dans le processus électoral. Il a également appelé à la fin immédiate des violences policières, des arrestations arbitraires et des exécutions extrajudiciaires. La libération sans délai des prisonniers politiques et d’opinion a été présentée comme une priorité absolue pour apaiser les tensions et restaurer la légitimité des institutions.
Pour Iyodi, la garantie des libertés d’expression et de manifestation reste la seule voie durable pour sortir de la crise post-électorale qui secoue le Cameroun. Il a insisté sur l’importance de préserver les acquis communs et d’éviter toute destruction des vies et des biens, tout en réaffirmant son engagement indéfectible aux côtés du peuple, qu’il considère comme le « seul souverain légitime ».
Cette déclaration intervient dans un contexte marqué par une profonde division politique et sociale. Les résultats contestés et la répression des manifestations ont plongé le Cameroun dans une crise sans précédent, où les questions de transparence et de respect de la volonté populaire deviennent centrales.
Hiram Samuel Iyodi a conclu son discours en appelant à l’unité nationale et à la mobilisation pacifique, réitérant sa détermination à défendre les droits et les aspirations du peuple camerounais.