Coups d’Etat en Afrique : Cabral Libii comprend les putschistes

Cabral Libii comprend les putschistes

Mon, 24 Jan 2022 Source: Cabral Libii

Le président du PCRN Cabral Libii s’est prononcé dans une tribune sur les renversements de régime devenus récurrents dans les pays africains. Tout en dénonçant les manouvres anticonstitutionnelles de certains acteurs pour accéder au pouvoir, il comprend l’attitude des militaires qui font chuter les régimes en place.

Au regard des actualités militaires récentes en Afrique, je me suis souvenu de mes travaux scientifiques notamment en DEA sur le principe de souveraineté et la CADEG (Charte Africaine de la Démocratie, des Élections et de la Gouvernance) instrument de l'Union Africaine qui fixe le standard africain de société démocratique.

J'ai toujours souscris et je souscrirai toujours totalement à cet instrument qui proscrit non seulement les démarches anti-constitutionnelles d'accession au pouvoir et la mal-gouvernance, mais surtout exalte les élections transparentes et équitables.

Je ne peux donc apporter mon soutien ni à la mal-gouvernance, ni à la fraude électorale, ni aux putschs.

Maintenant il faut savoir que le nœud du problème est la souveraineté. Selon toutes les constitutions du monde, elle appartient au peuple qui l'exerce au travers de ses représentants ELUS. Il est donc clair que la PAIX est inextricablement liée à la qualité des élections. Tant que le peuple se choisit en toute équité et transparence ses élus, il n'y a pas de problèmes. Si ces élus n'apportent plus satisfaction, au bout du mandat électif, le peuple, détenteur de la souveraineté, les change.

Le problème survient lorsque certains élus une fois arrivés au pouvoir, vicient les élections pour s'éterniser au pouvoir, modèlent les institutions étatiques à leurs ambitions de perpétuité systémique et instaurent la repression et la corruption.

Le peuple est alors abusé, car privé de l'exercice libre de sa souveraineté. Arrivé à ce point, tout peut arriver dans un pays malgré le temps qui passe. La déflagration sociale lente ou vive devient inévitable. Le peuple peut se révolter, le peuple peut se résigner pour un temps plus ou moins long.

Mais aussi, les militaires voyant le peuple désemparé et étouffé, peuvent intervenir dans le but d'instaurer une transition qui doit aboutir à la rétrocession de la souveraineté au peuple afin que ce dernier se choisisse à nouveau des élus. C'est pour cela que cette transition par principe, ne doit pas être longue. Puisqu'elle n'a pour but que de restaurer au peuple son droit constitutionnel d'exercer sa souveraineté prise en otage par de précédents élus devenus véreux et totalitaires.

En raison de ce qui précède, je peux comprendre l'avènement de certains putschs, je peux comprendre que les populations exaspérées soutiennent les putschs, mais je ne souscris absolument pas par principe à la transition dure. Sauf si la situation sécuritaire rend inopportune le retour rapide à la souveraineté populaire. Et dans ce cas, cela doit clairement se justifier.

Source: Cabral Libii