Coups de feu au domicile de Ndi Samba à Yaoundé: voici ce qui s'est passé

Le journaliste Paul Daizy Biya a publié ce jeudi, un texte dans lequel il faity une mise au point par rapport à l'affaires des 5 coups de feu tirés par des hommes en tenue au domicile de la famille Ndi Samba.

Une vidéo de l'interpellation de l'un des fils du regretté Ndi Samba, le nommé Paulin Ndi Samba est très vite devenue virale sur internet ce mercredi 19 février 2025.Elle a été tournée le lundi 17 février de cette même année.

Voici les faits.

Le bureau de feu Joseph Ndi samba est vandalisé en début du mois de février, ses enfants sont alertés et se déportent sur les lieux pour constater les faits, ils se rendent compte que les portes ont été forcées, les coffres-forts vandalisés , quelques objets emportés , d'ailleurs il existe la vidéo d'un suspect transportant un mini réfrigérateur que le défunt Joseph Ndi Samba utilisait dans ce bureau.

Quelques jours plus tard, le suspect est interpellé avec ses complices, tous sont amenés au commissariat central numéro 4 à Ekounou. Dans les auditions , l'un des suspects prononce le nom de Paulin Ndi Samba, indiquant que c'est lui qui aurait enlevé les antivols et eux, auraient juste profité pour pour accéder dans le bureau.

Interrogés , certains témoins dans la famille, précisent que Paulin Ndi Samba, constatant que les malfrats avaient oublié pendant leur fuite une imprimante et les tôles préalablement arrachées des toitures, a dû sécuriser ce matériel , ce qui fera donc l'objet d'un malentendu, mais qui sera vite rattrapé en famille.

Le commissariat du central numéro 4 ouvre le feu.

Armés comme en situation d'urgence, les éléments du commissariat central numéro 4 s'introduisent dans le domicile de Paulin Ndi Samba le lundi 17 février , sans mandat , sans convocation pour une interpellation musclée qui va se solder par 5 tirs nourris semant la panique au quartier Mvog Ada.

Situation embarrassante faut-il le relever qui mérite d'être examinée avec le plus grand sérieux. Comment a-t-on tiré jusqu'à 5 coups de feu? Cette faute professionnelle est grave, qu'il convient d'interroger ce qui a motivé les policiers à ouvrir le feu pour une personne sans défense ?

Si le commissaire divisionnaire Mindjom Irène n'a été auteure d'un ordre d'opérer avec des tirs nourris, le délégué général à la sûreté nationale, Martin Mbarga Nguele a-t-il déjà reçu tous les éléments qui permettront d'établir toutes les responsabilités dans cette bavure policière ?

Notons que la vidéo qui a fruité a malheureusement eu un écho interprété comme une famille qui se déchire, ce qui n'est vraiment pas le cas. Celui qui a fait fuiter la vidéo voulait dit-il, exposer la barbarie du commissariat central numéro 4 qui a tiré sans mandat et sans convocation.