Le bras de fer entre le TCS et Ferdinand Ngoh Ngoh a eu le mérite de ressortir certains "sales" dossiers du Tribunal chargé de la répression des crimes économiques au Cameroun.
Dans sa parution de ce mercredi 26 octobre, le journal La Nouvelle pose des questions sur l'intégrité du Tribunal Criminel Spécial (TCS).
Pour corroborer ses écrits, notre confrère évoque la tentative d’évasion de Mohamadou Dabo, l’un des principaux acteurs du Covidgate par le commissaire divisionnaire Oko Petis, chef de la division des enquêtes du corps spécialisé du Tribunal.
C’est le commissaire Oko Petis en effet qui adresse, le 8 avril 2022, un message-porté au Sed, au directeur de la police des frontières, au chef Ben Interpol et aux commissaires des aéroports internationaux de Yaoundé, de Douala et de Garoua en ces termes : « Agissant en exécution instructions haute hiérarchie. Stop. Relative affaire gestion des fonds affectés lutte contre coronavirus. Stop. Détournement biens publics. Stop. Honneur vous demander. Stop. Bien vouloir lever temporairement. Stop. Pour cause d’évacuation sanitaire sur une période de 03 mois à compter de ce jour. Stop. Mesure interdiction sortie territoire national. Stop. Prise par mon message N°0000860/Tcs/Pg/Cso pj/De/S du 25/06/2021. Stop. Encontre nommé Mohamadou Dabo. Stop. Né vers 1959 à Hainare. Stop. De Abdou et de Zeinabou. Stop. Consul honoraire de la Corée du Sud. Stop. Domicilié à Bastos Yaoundé. Stop. Cni N°20190018039310113. Stop. En cas quelconque difficulté rencontrée dans exécution présent message. Stop. Aviser d’urgence division enquêtes corps spécialisé officiers police judiciaire à Yaoundé. Stop. (…) », lit-on dans le journal La Nouvelle.
"Voilà comment ce commissaire divisionnaire tente d’exfiltrer le principal suspect du Covidgate. Malheureusement, au petit matin du mercredi 27 avril 2022, Mohamadou Dabo se verra notifier à l’aéroport international de Nsimalen, son interdiction de quitter le territoire national et son passeport lui sera immédiatement retiré, séance tenante", ajoute notre confrère.
Pour ce qui concerne l'affaire du mandat d'amener de Ngoh Ngoh, l'on note pour le moment un retour relatif au calme. Mais l'affaire n'est pas encore résolue. Les auditions devraient être bouclées dans les jours à venir et les inculpations devraient suivre.
Autrement dit, les portes de Kondengui seront largement ouverts, prêtes à accueillir ne nouveaux locataires VIP.