Covidgate: la Cour suprême lance des poursuites contre des ministres de Biya

Malachie Manaouda Paul Biya Dr Manaouda Malachie et le président de la République

Thu, 5 Dec 2024 Source: www.camerounweb.com

L'Opération Epervier, qui consiste à punir des hauts cadres du régime Biya qui se sont rendus coupables de détournements de deniers publics va reprendre au Cameroun. Ce sera dans le cadre de l'argent du Covid qui a été détourné et pour lequel, plusieurs ministres aveint été auditionnés.

Après plusieurs années de tergiversassions, le chef de l'Etat a ordonné des poursuites judiciaires à l'encontre de plusieurs ministres bien connus et des responsables de certaines institutions.

YAP Abdou, Président de la chambre des comptes de la Cour suprême, certainement après avoir reçu des ordres de la présidence de la République, annonce la phase des poursuites judiciaires de l'affaire Covidgate.

Invité de Actualités Hebdo sur la CRTV, l'ancien Président du tribunal criminel spécial (TCS) YAP Abdou a déclaré que les conclusions des recommandations sur la gestion des fonds du COVID-19 sont en cours de bouclage et que des actions judiciaires pourraient être déclenchées dans les tout prochains jours.

Rappelons que de nombreux membres du gouvernement et des hommes d'affaires apparentés à l'establishment actuel sont impliqués dans ce gigantesque scandale financier.

Seul initiateur des poursuites, le Président Paul Biya aura t'il le courage de livrer plusieurs de ces fidèles lieutenants à moins d'un an, des prochaines élections présidentielles, un observateur averti du landerneau politique camerounais estime que cette perspective serait anecdotique.

Le 16 novembre 2021, un rapport sur les détournements de l'argent du Covid a fuité sur les réseaux sociaux. La Chambre des comptes de la Cour suprême camerounaise avait révélé une mauvaise gestion des fonds alloués au Covid-19. Ces fonds s’élèvent à 167 milliards de francs CFA, soit 250 millions d'euros. Un pré-rapport avait déjà fuité en mai dernier, déclenchant le « Covidgate » camerounais. Les 171 pages du rapport complet révèlent des surfacturations, des conflits d'intérêts et de nombreuses entorses au règlement.

Plusieurs ministres ont même été auditionnés.

Source: www.camerounweb.com