Crash d'avion : le jour où Paul Biya a faillit laisser sa vie

Paul Et Chantal Biya Avion Location Image illustrative

Sat, 8 Feb 2025 Source: www.camerounweb.com

En 2014, Jeune Afrique révélait une histoire surprenante qui continue d'illustrer comment un incident technique peut avoir des répercussions politiques majeures. L'évènement concernait l'avion présidentiel camerounais et une frayeur qui allait déclencher une véritable onde de choc au sommet de l'État.

Le 24 avril 2004, à bord de l'Albatros, un Boeing 767-216/ER, le commandant Benoît Betam informe le président Paul Biya d'une anomalie : les volets des ailes ne se rétractent pas. Bien que l'incident soit résolu quelques minutes plus tard, cette information va avoir des conséquences dramatiques. L'appareil, pourtant toujours en service aujourd'hui sous d'autres couleurs, est immédiatement étiqueté "cercueil volant" par la présidence camerounaise.

Cette mésaventure déclenche une série d'événements qui aboutit à l'incarcération de plusieurs hauts responsables, dont Jean-Marie Atangana Mebara et Marafa Hamidou Yaya, tous deux anciens secrétaires généraux de la présidence. L'opération anticorruption baptisée "Épervier" les accuse de détournements de fonds dans l'acquisition d'un nouveau Boeing présidentiel, dont l'avance versée n'aurait pas intégralement atteint le constructeur américain.

Depuis, le président camerounais utilise principalement un Grumman pour ses déplacements courts, tandis que des long-courriers sont affrétés pour les voyages intercontinentaux. Cette affaire, qui mêle sécurité présidentielle et lutte contre la corruption, reste emblématique des implications politiques que peut avoir un simple incident technique.

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