Crash d'avion: un puissant ministre de Paul Biya a frôlé la mort, panique à bord

Unavion De Camair Co Avion Image illustrative

Wed, 17 Dec 2025 Source: www.camerounweb.com

Un atterrissage chaotique qui aurait pu virer au drame. Lundi 15 décembre 2025, un avion de la compagnie nationale Camair-Co a connu un incident grave lors de son arrivée à l'aéroport international de Garoua. À bord, un passager de premier plan : Jean Ernest Masséna Ngallè Bibéhè, ministre des Transports du gouvernement de Paul Biya.

Dès l'atterrissage périlleux, une intervention d'urgence sans précédent a été déclenchée. Le ministre a immédiatement ordonné une vérification complète de la piste et du balisage lumineux, mobilisant en quelques heures des équipes techniques entières pour ausculter les infrastructures aéroportuaires.

Le commandant de bord avait d'abord évoqué de possibles défaillances techniques de l'aéroport. Mais les conclusions sont tombées rapidement : piste conforme, éclairage aux normes. Les premières investigations pointent plutôt vers un atterrissage hasardeux, potentiellement lié à des facteurs opérationnels, notamment le non-respect des charges autorisées pour l'appareil.

Cette réactivité éclair soulève une question dérangeante : où était cette célérité lorsque des Camerounais ordinaires perdent la vie sur les routes et les rails du pays ? Chaque année, des dizaines de citoyens périssent dans des accidents de transport sans que les autorités ne déploient une telle énergie ni de tels moyens d'investigation.

L'incident de Garoua met en lumière une réalité cruelle : il aura fallu qu'un cadre du régime RDPC se retrouve personnellement en danger pour que la sécurité des infrastructures devienne subitement une urgence nationale. Une gouvernance à géométrie variable qui alimente la colère d'une opinion publique fatiguée de constater que certaines vies comptent manifestement plus que d'autres.

Cet épisode intervient dans un contexte où la compagnie nationale cumule les difficultés opérationnelles et financières. Les questions sur la maintenance de sa flotte et la formation de son personnel restent entières, tandis que les autorités camerounaises semblent plus promptes à protéger leurs dignitaires qu'à garantir la sécurité de l'ensemble des usagers.

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