• Un homme d’affaires est mort dans le Nord-Ouest
• Il revenait du marché
• Les militaires habitués aux crimes
Comme beaucoup d'autres dans les zones touchées par la crise, Felix, a déclaré une source, essayait de survivre malgré les difficultés causées par le conflit armé en cours entre l'armée et les séparatistes.
"Le jeune homme a été tué hier alors qu'il revenait du marché", a témoigné une source. Ce dernier meurtre, a poursuivi notre source, est l'un des nombreux récemment orchestrés par les soldats qui, selon eux, ont montré peu ou pas de respect pour la vie humaine.
L'armée camerounaise a été accusée d'avoir tué un homme d'affaires populaire à Bamali, arrondissement de Ndop Central, département de Ngokentunjia de la région agitée du Nord-Ouest du pays.
Selon des sources locales à Bamali, des militaires ont ouvert le feu sur l'homme d'affaires qu’on appelait Félix, dimanche. Félix revenait du marché lorsqu'il a été tué le dimanche 6 février.
Une autre source a révélé que, la semaine dernière, "un autre type du nom de Paul a été sorti de chez lui et abattu". Paul, a déclaré l'informateur. Il a été tué pour avoir prétendument servi des combattants séparatistes avec des boissons dans son bar.
Ces exécutions extrajudiciaires s'ajoutent aux milliers de personnes déjà tuées dans le conflit en cours. Le gouvernement et les séparatistes, dont certains dirigeants sont emprisonnés à Yaoundé, sont incapables de parvenir à un compromis depuis près de cinq ans aujourd'hui.
Cette bavure intervient au moment où : le Conseil de gouvernement d'Ambazonie (AGovC), une branche du mouvement séparatiste dans les régions anglophones du Cameroun, a appelé à un boycott des festivités liées à la fête nationale de la jeunesse. Cet appel au boycott intervient à la fin du tournoi de la Coupe d'Afrique des nations. Une compétition que les séparatistes avaient juré de perturber. Ils ont d’ailleurs mené plusieurs actions poussant les équipes qui s’entrainaient à Buea d’interrompre leur seance d’entrainement.
Cette fois, cependant, leur objectif est de perturber la prochaine Journée de la jeunesse du 11 février.
Annonçant le boycott, Benedict Kuah, président du Conseil de guerre d'Ambazonie, a cité le plébiscite du 11 février 1961.
C'est ce jour-là que le British Southern Cameroons, lors d'un référendum de l'ONU, a voté pour rejoindre la République du Cameroun.