Crime passionnel à Douala: il bat à mort sa copine et tente de s'enfuir

Homme en train de battre une femme

Sun, 31 Jul 2022 Source: www.camerounweb.com

Une femme a été battue à mort ce dimanche 31 juillet à Douala. D'après des informations obtenues de nos sources à Douala 5è où le crime a eu lieu, l'homme en colère a asséné plusieurs coups à sa compagne à l'aide d'un arme blanche.

La scène se déroule au lieu-dit Conquête, derrière le groupe scolaire Les Dinosaures.

"Un homme de 38 ans a commis l'irréparable en mettant un terme à la vie de sa copine à l'aide d'une arme blanche. Le présumé assassin a par la suite tenté de s'enfuir avant d'être intercepté par les populations voisines au lieu du crime. La police est arrivée sur place et une enquête a été ouverte", nous apprend une source locale.

Le code pénal camerounais a prévu des dispositions sanctionnant toute personne portant atteinte à l’intégrité physique d’autrui.

Les auteurs de violences conjugales que l’on classe dans cette catégorie, tombent donc forcément sous le coup de la loi.

Selon l’Association de Lutte contre les violences faites aux femmes (ALVF), en 2011 au Cameroun, 45% des femmes en couple ont subi des violences physiques, 20% des violences sexuelles et 42% des violences morales. Des actes violents commis par les maris ou partenaires, handicapant lourdement les victimes, allant parfois à porter atteinte à leur vie.

Ainsi, pour protéger les victimes, la loi réprimande vivement ces agissements barbares. Des dispositions que les uns et les autres gagneraient à connaître, afin de considérer autrui avec tout le respect qui lui est dû. Ceci, pour une vie plus paisible dans la société en général. Parmi ces dispositions figurent:

Blessures graves

Est puni d’un emprisonnement de dix (10) à vingt (20 ans) celui qui cause à autrui, la privation permanente de l’usage de tout ou partie d’un membre, d’un organe ou d’un sens.

Coups avec blessures graves

Il s’agit de ceux qui causent involontairement la privation d’un membre, d’un organe ou d’un sens. Les auteurs encourent une peine de 5 à 10 ans d’emprisonnement.

Blessures simples

Est puni d’un emprisonnement de 6 mois à 5 ans celui qui pose par des violences à autrui, une maladie ou une incapacité de travail supérieure à 30 jours

Blessures légères

Ce sont des blessures qui causent une incapacité temporaire de travail de 8 à 30 jours. Les auteurs encourent une peine d’emprisonnement de 6 jours à 2 ans.

Coups mortels

Il s’agit des ceux qui entraînent involontairement la mort. La loi stipule ceci:

Est puni d’un emprisonnement de 6 à 20 ans, celui qui, par des violences ou des voies de faits pose involontairement la mort d’autrui.

Violences sur une Femme Enceinte

Est puni d’un emprisonnement de cinq (05) à dix (10) ans et d’une amende de cent mille (100 000) à deux millions (2 000 000) de francs, celui qui, par des violences sur une femme enceinte ou sur l’enfant en train de naître, provoque, même non intentionnellement, la mort ou l’incapacité permanente de l’enfant.

Les viols

« Est puni d’un emprisonnement de cinq à dix ans celui qui à l’aide de violences physiques ou morales contraint une femme, même pubère, à avoir avec lui des relations sexuelles ».

Cependant il est à noter, dans le cadre des violences conjugales que c’est la victime seule qui porte plainte avec preuves à l’appui. Celles-ci peuvent être constituées de prises de vue ou photos et de certificats médicaux. Elle peut porter plainte auprès des autorités habilitées: unités de police ou de gendarmerie, ou encore saisir tout simplement les tribunaux.

Source: www.camerounweb.com