Criminalité : Deux Camerounais égorgés par leurs bourreaux

Egorge Camerounais La population est dans la panique

Mon, 17 Feb 2025 Source: L'Oeil du Sahel

La localité de Gaboua, arron-Mayo-Moskota dans le département du Mayo-Tsanaga est devenue le ventre mou de cette partie du pays depuis quelques mois. Les attaques de Boko Haram y sont devenues si récurrentes qu'il ne se passe plus un jour sans qu'elle ne subisse les assauts de ces terroristes. L'attaque la plus récente remonte à la nuit du 13 au 14 février dernier.

Après s'y être subrepticement infiltrés, ils ont surpris la population alors qu'elle s'abritait dans les montagnes. Deux personnes ont été tuées et une a été enlevée, Il était exactement 22h46 le jour de l'attaque quand des cris de détresse ont retenti depuis la montagne, où la population se réfugie chaque nuit depuis quelques années déjà pour échapper aux attaques de ces terroristes, «ils y sont montés pour traquer la population.

Dans cette opération, ils ont froidement égorgé Guedasso Guissama, âgé de 20 ans, et Jean Kotcham, âgé de 25 ans. Ils les ont cueillis alors qu'ils s'étaient retranchés dans leurs cachettes. Après les avoir neutralisés, ils les ont faits coucher à même le sol et leur ont tranché la gorge comme on égorge des animaux dans un abattoir. Une scène pathétique, d'une monstruosité indescriptible. Il faut préciser que nous n'avons plus de vie à Gaboua. Ces monstres nous attaquent quasiment tous les jours», déclare Esale Malika, membre du comité de vigilance de la localité de Gaboua.

Outre les deux morts, plusieurs autres personnes ont été blessées dans cette attaque. Ils ont également tenté d'emmener trois autres personnes avec eux, mais deux d'entre elles ont réussi à leur échapper. <

Ils n'ont fait aucun bruit qui aurait trahi leur présence. Ils ont furtivement opéré et c'est ainsi qu'ils ont surpris ces bien-aimés et s'en sont emparés. Des dégâts matériels ont également été enregistrés. Les malfrats ont emporté d'importants stocks d'effets vestimentaires et de denrées alimentaires. «Ils ont procédé à des fouilles systématiques des concessions pendant plusieurs dizaines de minutes. Des dizaines de concessions ont été passées au peigne fin et vidées de leur contenu. Les pertes matérielles sont énormes», précise Esaïe Malika.

Il convient de préciser qu'une personne a été enlevée et emmenée avec eux. <«lis ont emmené le frère Kavoua avec eux. Ils en avaient arrêté trois au départ et les ont traînées sur une certaine distance. Tous les trois ont tenté de leur résister. Ils ne se sont pas laissé faire. Ils se sont battus pour s'échapper et deux d'entre eux ont réussi à leur échapper en se débattant entre leurs mains. Malheureusement, le frère Kavoua n'a pas eu cette chance de leur échapper. Ils l'ont maî-trisé et l'ont emmené avec eux», indique Esaïe Malika./-

Source: L'Oeil du Sahel