• Ocha a dénombré 11 attaques à l’Engin explosif improvisé (EEI)
• Quatre dans le Nord-Ouest et Sept dans le Sud-Ouest
• Sept attaques contre les structures de santé ont été signalées, deux dans le Nord-Ouest et cinq dans le Sud-Ouest
Des attaques à l'arme légère et à l'engin explosif improvisé perpétrées par des sécessionnistes dans les régions anglophones du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun ont fait plusieurs victimes vers la fin de l’année 2021.
Entre le 1er et le 31 décembre 2021, le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) a dénombré 11 attaques à l’Engin explosif improvisé (EEI), perpétrées par les groupes armés dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Deux de ces attaques ont visé les communautés à Buea dans le Sud-Ouest note Ocha dans un rapport.
« Le Département de la sûreté et de la sécurité des Nations Unies (UNDSS) a signalé 11 incidents d’EEI en décembre ; quatre dans le Nord-Ouest et sept dans le Sud-Ouest », peut-on lire dans le document.
À noter également que « sept attaques contre les structures de santé ont été signalées, deux dans le Nord-Ouest et cinq dans le Sud-Ouest ».
Fin décembre en effet, deux personnels de Médecins sans frontières ont été arrêtés par les autorités, accusés d’avoir tenté d’exfiltrer un combattant séparatiste blessé par l’armée au cours d’un affrontement.
Par ailleurs, l’ONU enregistre plus de 2 millions de personnes touchées par le conflit séparatiste dans ces régions. Plus de 72 000 ont trouvé refuge au Nigéria, tandis que plus de 500 000 autres sont déplacées à l’intérieur des deux régions.
Les groupes sécessionnistes attaquent principalement les forces de sécurité et les cibles affiliées au gouvernement, notamment les fermes d'État, les écoles de langue française et les actifs des entreprises françaises. Le gouvernement a organisé des pourparlers de paix en octobre 2019, mais cette initiative est intervenue après que les dirigeants sécessionnistes ont été condamnés à la prison à vie en août 2019, ce qui rend peu probable la réussite des négociations de paix sous la présidence de Paul Biya.