Après la sécession, l’avocat Amungwa est accusé de corruption. Ce journaliste qui a déposé la plume pour la robe, confie vivre les affres judiciaires comme dans un sable mouvant. Il est l’un des avocats d’Ayuk Tabe et compagnie.
Après la sécession, l’avocat Amungwa est accusé de corruption. Ce journaliste qui a déposé la plume pour la robe, confie vivre les affres judiciaires comme dans un sable mouvant. Il est l’un des avocats d’Ayuk Tabe et compagnie. Tout son mal est lié une seule affaire. L’affaire Gabriel Allo contre Essiane Avini Mylène. Son client Allo, agent de la police fédérale camerounaise, aujourd’hui décédé, a acquis un lopin de terre dans la vallée de Djoungolo-Bastos à Yaoundé. Il y a édifié en 1982 une maison où il vivait avec sa famille. C’est un terrain marécageux, dont impropre à l’édification des maisons et donc de l’octroi de titre foncier. A son décès, sa fille, Irène Allo, habite les lieux. Le 31 mai 2021, Nicodemus Amungwa Tany confie avoir reçu des appels de détresse d’Irène Allo car la maison familiale était détruite instamment. Il faut ajouter selon les précisions de l’avocat, qu’avant son décès, Gabriel Allo avait été contacté par Essiane Avini Mylène et que les deux parties ne s’étaient pas accordées sur le montant de la transaction car elle voulait acheter la concession de celui qui est aujourd’hui défunt. Il faut dire qu’entre temps, cette dernière a eu un titre foncier sur ce terrain dans les marécages. C’est sur ce droit de propriété qu’elle aurait ordonné la destruction de la maison de Gabriel Allo où vivait sa fille. Ce jour-là, cette dernière est entendue, et son avocat déclare s’être opposé à la volonté de Nzouango de vouloir se substituer à sa cliente, être entendu en ses lieu et place de sa cliente, absente. « Quand il a découvert que sa pratique contraire à l'éthique était exposée, il s'est concerté avec l'enquêteur, l'adjudant-chef Minlo et a commencé à crier que (il est en train de nous enregistrer) que je l'ai enregistré, lui et les gendarmes, tout au long de notre discussion. Je leur ai gentiment montré mon téléphone tout en réitérant que la dernière image dans mon appareil photo est ma photo. Nonobstant cela, Maître Nzouango a insisté que mon téléphone l’a flashé et il a dit à l'enquêteur de saisir mon téléphone et assurer une recherche approfondie de celui-ci » , confie Amungwa. Le téléphone est fouillé mais on ne découvre aucune photo de Nzouango. Il est plutôt inculpé parce que dans son téléphone on trouve les photos liées à la crise anglophone. Il passe dix jours de calvaire au Sed comme il l’affirme et est plus tard libéré avec l’intervention du Barreau. En réalité, c’est le 1er juin 2021 que l'ancien président par intérim de l'Ordre des Avocats du Cameroun, Claire Atangana Bikouna, a été garante de sa caution, elle qui a conduit une délégation d'avocats qui lui ont rendu visite au Sed. En ce qui concerne l’accusation de corruption, Amungwa soupçonne les écrits de Me Nzouango propagés sur la toile le jour de son arrestation et de son incarcération qui insinuaient, selon l’avocat, qu’il aurait tenté de négocier avec les gendarmes après son arrestation. C’est une affaire à suivre au moment où de l’extérieur du pays, des voix se sont levées pour exiger sa libération lors de sa détention. Avec cette nouvelle affaire, Me Amungwa, l’avocat de Sisiku Ayuk Tabe a dit vivre un acharnement judiciaire qu’il ne comprend pas le sens.