C’est la quintessence de l’audience que le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a accordé à S.E. Takaoka Nozumu, ambassadeur du Japon au Cameroun.
Face à une crise céréalière suite à la guerre en Ukraine et les sanctions contre la Russie, le Cameroun n’entend pas rester les bras croisés et subir les conséquences de cette crise. Le gouvernement met en place des mécanismes qui lui permettent de répondre de manière conséquente, afin d’éviter les pressions de l’insécurité alimentaire. C’est ce qui explique l’audience que le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana a récemment accordée à Takaoka Nozumu, ambassadeur du Japon au Cameroun.
Le pays a besoin de l’appui du Japon dans la production locale du riz et du blé. Pour le cas d’espèce à expliqué le ministre du Commerce « à moyen terme, on a besoin d’assistance en blé et en riz ». Une doléance qui n’est pas tombé dans les oreilles d’un sourd. Puisque le diplomate nippon a assuré que « son pays est résilient afin de répondre aux sollicitations du Cameroun ». « Nous allons sou- mettre les priorités dans le cadre de la coopération entre nos deux pays », a-t-il souligné.
En 10 ans, le Japon à travers son agence de coopération internationale (JICA) a accompagné la formation de 23000 producteurs de riz au Cameroun. Un projet dont l’objectif est de booster la production locale, et permettre d’assurer la couverture des besoins nationaux en consommation du riz, et par ricochet à réduire les importations de riz, tant le gap entre la production nationale et les importants demeure important.
La production locale de riz avoisine à peine 200.000 tonnes. Selon les données fournies par le ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader), en 2020, celle-ci s’est chiffrée à 140.170 tonnes. Pour une demande nationale estimée à 600.000 tonnes au cours de la même année. Soit un gap estimé à 459 830 tonnes.
En conséquence, le pays est obligé d’importer pour plus de 120 milliards de F de riz pour satisfaire la forte demande en consommation. Cultivé à Ndop dans la région du Nord-ouest du pays, le riz japonais made in Cameroun devrait être disponible d’ici décembre et approvisionner les marchés.