Crise anglophone: Agbor Balla dit tout à Patricia Scotland

Le leader du Consortium des avocats anglophones Me Félix Agbor a échangé ce jeudi 21 décembre 2017, avec la secrétaire générale du Patricia Scotland en visite de travail depuis quelques jours au Cameroun. Au menu des discussions : la « crise anglophone actuelle, ses causes profondes, la guerre actuelle à la division de Manyu, les violations flagrantes des droits de l'homme, les fusillades, les meurtres et la violence par les forces armées, la fermeture d'internet, la détention prolongée de centaines de jeunes, de personnes âgées et de femmes dans les prisons ».

Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, Me Félix Agbor dit avoir insisté sur la nécessité d’un dialogue inclusif en vue d’une solution durable à la crise qui secoue la zone anglophone du pays. Il exhorte par ailleurs Paul Biya à « mettre fin à la guerre, de fixer une date et que toutes les parties doivent retourner à une table ronde ».

Ci-dessous le communiqué de Félix Agbor

Rencontre avec Mme la hon Patricia Scotland Qc, secrétaire général du Commonwealth, hier, pour discuter des différents défis auxquels sont confrontés tous les Camerounais, accompagné d'Elie Smith. Nous avons longuement discuté de la crise anglophone actuelle, ses causes profondes, la guerre actuelle à la division de Manyuu, les violations flagrantes des droits de l'homme, les fusillades, les meurtres et la violence par les forces armées, la fermeture d'internet, la détention prolongée de centaines de jeunes, de personnes âgées et de femmes dans les prisons .

Sensibilisation à la situation des réfugiés, avec plus de 7000 7000 réfugiés enregistrés au Nigéria, fuyant la répression militaire.

Nous sommes fermement convenus de la nécessité d'un dialogue pour éviter toute nouvelle détérioration de la crise actuelle et j'ai insisté sur la nécessité d'un dialogue pour inclure tous les groupes et tous les dirigeants sans exception.

RT Hon Patricia Scotland Qc, a réaffirmé l'engagement du Commonwealth à soutenir et à offrir ses bons offices pour promouvoir un dialogue inclusif pour s'attaquer aux causes profondes et bâtir la paix.

Avec toutes les organisations, les dirigeants, les groupes et les partis qui appellent au dialogue, je demande à M. Biya de mettre fin à la guerre, de fixer une date et que toutes les parties doivent retourner à une table ronde.