L'Etat camerounais et celui du Canada jouent à la baballe en ce qui concerne la médiation de la crise anglophone.
En effet, dans un premier temps, par la voix de son ministre des affaires étrangères, l’Etat canadien qui partage la même spécificité que le Cameroun avec une culture francophone et anglophone, et plusieurs mouvements indépendantistes au Cameroun ont accepté initier un processus pour atteindre une résolution pacifique et politique du conflit.
L'on apprend dans un communiqué signé ce 23 janvier 2023 que René Emmanuel Sadi, porte parole du gouvernement dément et désavoue le Canada comme médiateur dans la crise anglophone. Il exhorte la communauté internationale à plus agir dans la résolution de cette crise et appelle le Canada et les autres pays amis à œuvrer comme les États-Unis d’Amérique à traquer les financeurs et donneurs d’ordres de ces séparatistes qui continuent à alimenter la crise.
En réaction, le porte-parole du ministère des affaires étrangères du Canada maintient que Yaoundé a bel et bien accepté son mandat de facilitateur.
Peu de temps après cette surprenante sortie du gouvernement camerounais, le Canada a réagi pour réaffirmer qu’il a bel et bien reçu mandat des parties au conflit pour une médiation.
« Nous sommes en contact avec les parties et notre déclaration précédente tient toujours. Des représentants du gouvernement camerounais avaient assisté à toutes les réunions précédentes au Canada qui ont mené à l’accord » a déclaré Adrien Blanchard, attaché de presse de Mélanie Joly, ministre canadienne des Affaires étrangères.